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Diaspora - Michel Eddé souligne l’importance des liens entre le Liban et ses émigrés Invités par la Ligue maronite, des Libano-Mexicains retrouvent pour la première fois leur pays

Ils sont mexicains d’origine libanaise et ils sont au Liban à l’initiative de la Ligue maronite en collaboration avec l’Université Notre-Dame de Louaizé (NDU), dans le cadre du programme « Retour aux sources ». Hier matin, ils ont fait une halte à l’avenue Charles Hélou, non loin du port, pour déposer une gerbe de fleurs au pied de la statue du premier émigré libanais. Un monument financé et offert à la municipalité de Beyrouth par le Club libanais de Mexico. C’est une cérémonie abrégée mais bien émouvante qui s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, notamment le président de la Ligue maronite et ancien ministre, Michel Eddé, l’évêque maronite du Mexique, Georges Abi Younès, le président du Club libano-mexicain, Carlos Farah, le président de l’association de l’amitié libano-mexicaine, Georges Hayeck, l’ancien président de la Ligue maronite, Ernest Karam, les membres du programme « Retour aux sources », Mounir Rouhayem et Georges Bachir, le président du comité de développement de Gemmayzé, Joseph Raïdy, et le directeur de la Ligue maronite, le brigadier Joseph Roukoz. Prenant la parole, l’ancien ministre Michel Eddé a souligné l’importance des liens entre le Liban et sa diaspora. Rendant hommage aux émigrés présents, M. Eddé a déclaré : « Vous êtes nos véritables partenaires dans le développement du pays. » « La diaspora n’est pas uniquement une énergie morale pour le Liban, elle constitue également un potentiel économique, financier, scientifique, culturel et social », a-t-il encore dit. Le président de la Ligue maronite a aussi évoqué l’histoire des émigrés libanais, qui est symbole de lutte, de liberté, de dignité et de laquelle tous les Libanais tirent fierté, soulignant que sans sa diaspora « le Liban ne peut pas exister ». Hier donc une cinquantaine de ressortissants libano-mexicains, des hommes, des femmes et des enfants, appartenant à la quatrième, troisième et deuxième génération se sont retrouvés au pied de la statue. Ils ne parlent pas l’arabe mais parviennent à s’exprimer en anglais. La plupart d’entre eux découvrent pour la première fois le Liban. Qu’ils soient jeunes ou adultes, ils parlent avec la même émotion de leur pays d’origine. Alex Saïdé a 19 ans. Ses parents habitent Mexico et il suit des études à l’Université de Los Angeles. C’est son premier séjour au Liban mais il reviendra « bien sûr l’été prochain ». « Je ne m’attendais pas à voir un aussi beau pays. La montagne, la mer, l’accueil et la gentillesse des gens », dit-il. Le jeune homme est très content de connaître son pays d’origine. « Quand je rentrerai au Mexique, je partagerai mon expérience avec d’autres émigrés et je sais désormais que j’ai vraiment de quoi être fier », ajoute-t-il. C’est le deuxième séjour de Carlos Boustany au Liban. Ce jeune homme qui travaille dans le commerce ignore s’il devrait considérer le Liban comme son premier ou son deuxième pays. Il sait une chose : il est heureux quand il est au Liban. Maria Nassour, la quarantaine, parle avec un grand sourire et des yeux remplis de larmes. C’est son premier séjour au Liban. « Nous sommes originaires de Ajaltoun. Ma grand-mère est arrivée au Mexique en 1910. Je suis la première personne de ma famille à rentrer au Liban », dit-elle. Elle est arrivée au pays avec son mari, également d’origine libanaise. Maria, qui ne parle certes pas l’arabe, promet de revenir une deuxième fois au pays et explique : « Le Liban est très différent de ce que j’avais imaginé, de ce qu’on nous montre dans les médias. » « En plus, ici, il me suffit de marcher dans la rue pour être heureuse », ajoute-t-elle. La statue de l’émigré libanais qui trône non loin du port a été offerte au Liban par le Club libano-mexicain, un organisme qui regroupe quarante mille membres. Elle incarne le premier Libanais qui s’est embarqué au XIXe siècle du port de la capitale pour rejoindre la côte mexicaine. George Hayeck, président de l’association de l’amitié libano-mexicaine, a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’une « statue similaire, incarnant le premier émigré libanais au Mexique, trône à Vera Cruz ; il s’appelait Abdelahad Khoury, il était originaire de Kartaba et il était arrivé dans cette ville mexicaine en 1882 ». « Une autre statue a été également placée, il y a une quarantaine d’années, dans le patio du Club libano-mexicain de Mexico, qui regroupe plus de 40 000 membres », a ajouté M. Hayeck. Pat. K.
Ils sont mexicains d’origine libanaise et ils sont au Liban à l’initiative de la Ligue maronite en collaboration avec l’Université Notre-Dame de Louaizé (NDU), dans le cadre du programme « Retour aux sources ». Hier matin, ils ont fait une halte à l’avenue Charles Hélou, non loin du port, pour déposer une gerbe de fleurs au pied de la statue du premier émigré...