Le président de la république a arrêté les réformes au premier obstacle, estime Harb

«Le président Lahoud ne supporte pas seul la responsabilité de la situation. » C’est à travers ces propos que Boutros Harb, député du Batroun, a reconnu les efforts fournis par le président de la République, Émile Lahoud, en faveur d’une meilleure gestion du pays, estimant que les circonstances ne l’ont pas aidé. Toutefois, ceci ne l’a pas empêché d’ajouter que « la principale erreur a été d’arrêter le train des réformes au premier obstacle », puisque le président a accepté que ces réformes soient sélectives. « Les réformes ne pouvaient survivre à de telles exceptions », a-t-il souligné. Dans un entretien accordé à la chaîne ANB, le député et candidat à la présidentielle Boutros Harb a reformulé ses réserves par rapport à un éventuel amendement de la Constitution. Le député du Batroun a ensuite souligné l’importance de l’élection d’une personnalité de l’opposition à la magistrature suprême, indiquant qu’un tel événement entraînerait inéluctablement un changement positif dans l’atmosphère du pays. Quant à son programme politique, il a déclaré que « toute réforme doit se fonder sur une loi électorale saine », avant de donner toute son importance à la lutte contre la corruption : « Notre projet consiste dans l’éradication de la corruption organisée, mais ceci nécessite un long et difficile parcours que nous devrons mener jusqu’au bout », a-t-il dit.