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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Le chef de l’État a conféré avec les présidents du CSM et du Conseil d’État Lahoud : Si la magistrature est parfois dénigrée, c’est parce qu’elle est efficace

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé hier que « la force d’une société ne se mesure pas seulement à ses richesses matérielles et à ses moyens technologiques ». De fait, selon lui, elle se mesure aussi aux « lois, aux législations et aux règlements de cette même société qui peut ainsi évoluer ». Le chef de l’État a affirmé que la justice au Liban, « pouvoir indépendant, joue le rôle le plus efficace dans ce contexte du fait qu’elle veille à la bonne application des lois et des verdicts de la magistrature ». M. Lahoud a ainsi souligné l’importance du pouvoir judiciaire dans « la préservation des libertés humaines ». Et d’ajouter à ce sujet : « La justice a le devoir de veiller aussi à la conscience sociale et à l’intérêt de la société libanaise. » Il a insisté dans ce cadre sur la nécessité de tenir compte des aspirations de cette société dans l’élaboration des verdicts. Pour le président de la République, il est évident que le pouvoir judiciaire se doit de veiller aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels du citoyen. « Et si la magistrature est quelquefois victime d’une campagne de dénigrement, c’est parce qu’elle est influente et efficace », a-t-il ajouté, avant d’exhorter le corps judiciaire à « œuvrer sans cesse afin de promouvoir la souveraineté de la justice ». Selon le président Lahoud, l’État a pour sa part le devoir de consacrer « l’inviolabilité du pouvoir judiciaire tout en renforçant son immunité ». Et de poursuivre : « La réforme radicale à laquelle aspirent tous les Libanais ne réussira que par l’enracinement de la culture du droit, et par la modernisation des institutions chargées de sa protection, au service de l’homme. » Le président de la République a tenu ces propos à l’occasion de deux réunions qu’il a eues au palais de Baabda, avec le président du Conseil supérieur de la magistrature, Tanios el-Khoury, et le président du Conseil d’État, Ghaleb Ghanem. À l’issue de l’entretien, M. Khoury a notamment souligné l’importance de l’appui du chef de l’État à la magistrature. « Ce soutien s’est avéré fondamental. De fait, cette année était réussie dans tous les domaines, notamment au niveau de la qualité des jugements rendus ». Il a en outre affirmé que les tribunaux ont pu travailler à l’abri des pressions, « et le président de la République a joué dans ce cadre un rôle déterminant », a souligné M. Khoury. De son côté, le président du Conseil d’État, Ghaleb Ghanem, a indiqué avoir évoqué avec le chef de l’État « la nécessité de renflouer les organismes de contrôle judiciaires ». Puis M. Lahoud a successivement reçu les députés Nader Succar et Akram Chehayeb. À sa sortie du palais de Baabda, M. Succar a notamment invité le gouvernement à satisfaire les nombreux besoins des Libanais au lieu de « perdre le temps à des luttes et des confrontations fictives portant sur des sujets qui ne sont pas du tout d’actualité ». Par ailleurs, M. Chehayeb a déclaré que son entretien avec le président Lahoud avait notamment porté sur le dossier du retour des personnes déplacées, un dossier qu’il convient, selon lui, de clore au plus vite « de manière à tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire ».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé hier que « la force d’une société ne se mesure pas seulement à ses richesses matérielles et à ses moyens technologiques ». De fait, selon lui, elle se mesure aussi aux « lois, aux législations et aux règlements de cette même société qui peut ainsi évoluer ». Le chef de l’État a affirmé que la...