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DIPLOMATIE - Le Liban rejette une comparaison entre le retrait israélien du Sud et un éventuel repli de Gaza Réserves de Beyrouth sur les remarques de Roed-Larsen devant le Conseil de sécurité

Vendredi dernier, le coordonnateur spécial du processus de paix au Moyen-Orient, Terjé Roed-Larsen, a présenté au Conseil de sécurité de l’Onu son rapport sur les territoires palestiniens, dans lequel il compare le projet Sharon pour un retrait israélien de la bande Gaza au repli du Liban-Sud, en mai 2000. Une comparaison fortement contestée par Beyrouth qui ne voit aucun rapport entre les deux retraits et qui juge inappropriée la comparaison faite par M. Roed-Larsen. Pour l’émissaire spécial du secrétaire général de l’Onu auprès de l’Autorité palestinienne, le retrait israélien du sud du pays a constitué un précédent, surtout qu’il était pratiquement impossible à l’époque d’organiser des négociations directes entre Beyrouth et Tel-Aviv à ce sujet. Israël, a-t-il estimé, avait fait preuve de « sagesse », lorsqu’il avait demandé au secrétaire général des Nations unies de l’aider à faciliter son retrait du Liban-Sud. Il a aussi rappelé que M. Kofi Annan avait défini dans un rapport le cadre du repli et les obligations des deux parties, précisant que l’Onu a confirmé la fin du retrait israélien du Liban-Sud lorsque Tel-Aviv a respecté ces obligations. Selon M. Roed-Larsen, les propositions de retrait de Gaza ressemblent à celles du repli du Liban-Sud, puisqu’il s’agit d’une initiative prise unilatéralement par le gouvernement israélien qui sollicite à cette fin l’aide de la communauté internationale. Beyrouth ne partage cependant pas le point de vue du responsable onusien, a-t-on indiqué de sources libanaises autorisées, parce que le retrait israélien du Liban-Sud a eu lieu sous le mandat d’Ehud Barak et que les forces israéliennes avaient dû se replier de la partie méridionale du pays à cause des opérations militaires intensives menées contre elles par le Hezbollah. Les Israéliens avaient définitivement évacué le Liban-Sud, a-t-on rappelé de mêmes sources, alors que leur retrait de Gaza ne sera pas complet, puisqu’ils maintiendront une présence militaire autour de ce secteur et de ses services vitaux, tels que l’aéroport et le port, sans oublier les points de passage. Selon ces sources, l’application du plan de retrait de Gaza, proposé aujourd’hui par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, se heurte à de nombreux obstacles. Parmi ces obstacles, elles citent notamment la décision prise par ce dernier de liquider les leaders de Hamas, et ses menaces à peine voilées de faire assassiner le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Les sources libanaises excluent que les propositions de M. Roed-Larsen d’appliquer le modèle libanais au plan de retrait de Gaza puissent trouver pour le moment un écho favorable. Khalil Fleyhane

Vendredi dernier, le coordonnateur spécial du processus de paix au Moyen-Orient, Terjé Roed-Larsen, a présenté au Conseil de sécurité de l’Onu son rapport sur les territoires palestiniens, dans lequel il compare le projet Sharon pour un retrait israélien de la bande Gaza au repli du Liban-Sud, en mai 2000. Une comparaison fortement contestée par Beyrouth qui ne voit aucun...