Dimane - Lecourtier s’inquiète des lenteurs du processus régional Harb dénonce les déséquilibres politiques (photo)

L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, accompagné du premier secrétaire Alexis Lecour Grandmaison, a rendu, hier à Dimane, une visite traditionnelle de salutation estivale au patriarche Sfeir. Qui l’a retenu à déjeuner. Les échanges ont d’abord porté, a indiqué Lecourtier, sur le dossier régional. Le diplomate s’inquiète des lenteurs du processus de paix. Alors que le conflit s’envenime, ce qui ne va pas sans répercussions sur l’ensemble des pays de la région. Il espère cependant que le retrait israélien de Gaza, qui doit être organisé avec le concours de l’Onu, permettra un mieux. Pour Lecourtier, la solution serait qu’il y ait deux États, un israélien et un palestinien, vivant dans un respect mutuel. Interrogé sur la retentissante invite lancée par Sharon aux israélites français, le diplomate a indiqué que le Quai d’Orsay en a été stupéfait. Il a ajouté que les pôles de la communauté israélite ont certifié qu’ils restent et que la France est leur patrie. Pour conclure qu’il ne peut faire d’autres commentaires sur un sujet qui le sidère. Le patriarche a par ailleurs reçu, également en visite de courtoisie, le député Boutros Harb. Qui a déploré les déséquilibres sur la scène politique locale, l’absence d’un débat sérieux et le laxisme des institutions. Surtout par rapport au traitement des problèmes dont les gens se plaignent au quotidien. Pour lui, il y a un vide que la présidentielle ne saurait justifier. Il appelle de ses vœux une nouvelle loi électorale et une réforme effective. En réponse à une question, il a soutenu que l’annonce de sa candidature à la présidence de la République n’affecte en rien sa contribution active à la Rencontre de Kornet Chehwane. Il a déploré l’explosion de Haret Hreik en appelant à la vigilance sécuritaire.