Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Prêche dominical à Dimane Sfeir déplore la fuite des cerveaux et plaide pour les travailleurs (photo)

Dans son sermon dominical hier à Bkerké, le patriarche Sfeir a déploré la fuite de ces cerveaux que le Liban forme à profusion dans ses universités, et qui doivent partir gagner leur vie à l’étranger, faute d’emploi ici. À l’office divin que le prélat a présidé ont assisté nombre de personnalités. Dont l’ancien ministre Michel Eddé, entouré de membres du conseil exécutif de la Ligue maronite qu’il préside ; l’ancien député Estéphane Doueihy, accompagné d’une délégation de sa famille ; le président de la Fédération des municipalités du caza de Bécharré, Naufal Chedrawi ; le président de la municipalité de Bécharré, Saïd Tok ; celui de la municipalité de Hasroun, le Dr Émile Farah. Et le groupe de jeunes Mexicains d’origine libanaise qui séjourne actuellement au Liban sur invitation de la Ligue maronite, dans le cadre du programme dit « Retour aux sources ». Mgr Sfeir a d’ailleurs commencé son prêche par un mot de bienvenue à l’égard de ses visiteurs. Il a ensuite traité du dossier complexe du monde du travail. Son exposé reprenant d’ailleurs, comme titre, l’injonction du livre sacré : « Ne remets pas à demain le paiement du salaire que tu dois à ton employé. » Soulignant que la Bible recommande de laisser de l’orge dans les champs, du raisin dans les vignes, au profit des nécessiteux. Se référant aux préceptes du pape, Mgr Sfeir a exhorté les dirigeants de ce pays à rendre justice à la classe laborieuse, à répondre favorablement à ses légitimes revendications. Il a souligné que les liens de sujétion entre le salariat et le patronat influent sur la santé économique du pays, mais qu’il n’est pas admissible que les droits des travailleurs soient soumis à la loi du bénéfice. Pour Mgr Sfeir, il faut au contraire que ce droit bien compris soit le premier critère de tout projet à caractère économique. Qu’il s’agisse d’un travail manuel ou intellectuel, industriel ou agricole ; que l’employeur soit l’État ou une entreprise de la société civile. Il a invité les organisations internationales ou non gouvernementales à veiller à la protection de ce droit du travailleur. Mais, a insisté ensuite le prélat, le problème de base essentiel reste celui de l’emploi. Le chômage des capacités, qu’il soit d’ordre général ou réduit à des secteurs déterminés, est une iniquité, débouchant sur un drame social profond. Notamment quand il frappe des jeunes, qui ont sué sang et eau pour se former, et ne trouvent pas du travail, ce qui les oblige à s’expatrier. Il faudrait, a souligné le patriarche, aider les chômeurs et leurs familles. À son avis, le patronat, direct ou indirect, devrait contribuer à lutter contre le chômage, au moins par l’élaboration d’une planification déterminée et par une organisation rationnelle du secteur. L’État reste globalement responsable d’une telle orientation, bien que toutes les missions ne lui soient pas imposables. Il faut en tout cas une coordination sensée, respectant l’initiative privée, source dynamique, culturelle, morale autant qu’économique. Signalons qu’après la messe, le patriarche Sfeir a rencontré, en présence de l’ancien ministre Michel Eddé, le groupe de jeunes Mexicains invité par la Ligue maronite, dont l’un des membres, le général à la retraite Antoine Barakat, a expliqué les buts du programme « Retour aux sources », lancé en 2001. Un projet qui favorise le resserrement des liens entre la diaspora libanaise et la mère patrie, ainsi que l’attachement des générations montantes émigrées à leur pays d’origine. Le patriarche a répondu en remerciant la Ligue pour son initiative et en souhaitant que les jeunes d’origine libanaise prennent l’habitude de passer leurs vacances d’été au Liban.
Dans son sermon dominical hier à Bkerké, le patriarche Sfeir a déploré la fuite de ces cerveaux que le Liban forme à profusion dans ses universités, et qui doivent partir gagner leur vie à l’étranger, faute d’emploi ici.
À l’office divin que le prélat a présidé ont assisté nombre de personnalités. Dont l’ancien ministre Michel Eddé, entouré de membres du...