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Discours - Le président de la Chambre appelle implicitement à naturaliser les émigrés Berry : Il est temps de stopper « l’exportation de nos enfants »

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lancé un vibrant appel en faveur de la « reconnaissance » et de la « récupération » des émigrés libanais, souhaitant implicitement qu’ils puissent retrouver la nationalité, mais aussi avoir droit à la participation politique dans leur mère-patrie. M. Berry s’exprimait lors d’un dîner à l’hôtel Regency Palace à Adma regroupant essentiellement des familles chrétiennes originaires de Tyr. Étaient présents notamment le ministre Michel Moussa, les députés Samir Azar, Ali el-Khalil et Antoine Khoury, les évêques maronite, grec-orthodoxe et grec-catholique de Tyr, respectivement Nabil Hajj, Élias Kfoury et Youhanna Haddad, l’évêque Maroun Sader, le père Louis Samaha, président de Caritas-Liban, ainsi que le président et les membres du conseil municipal sortant de Tyr. « Le temps est venu pour nous de stopper l’exportation de nos enfants aux quatre coins de la planète », a lancé M. Berry dans un discours. « Nous les exportons et, dans le même temps, nous ne les reconnaissons pas, alors même qu’ils ont fondé un empire sur l’ensemble de la planète », a-t-il dit. « Il est notoire que le Liban soit aujourd’hui présent au sein de dix-neuf Parlements à travers le monde, et c’est ce même Liban qui tient entre ses mains l’économie de plus de seize États, parmi lesquels les États africains. Malgré cela, le Liban ne reconnaît pas ses fils, ni par la nationalité, ni par le droit à la participation politique, ni par rien du tout », a-t-il martelé. « Le temps est venu de mettre au point un plan visant à rassembler et récupérer les émigrés ou du moins à reformer le lien qui s’est distendu entre certains parmi eux et la patrie, et encourager leur contribution humaine » à la vie libanaise, a insisté M. Berry. S’adressant plus spécifiquement aux originaires de Tyr qui ont quitté leur ville natale, « émigrés à l’intérieur du pays ou à l’étranger », il les a exhortés à revenir ou à participer à la redynamisation économique de cette ville, « à présent qu’elle est devenue un lieu digne de ses fils ». Il les a aussi invités à participer massivement aux élections municipales à Tyr, « afin de conforter le vote en faveur de la coexistence (islamo-chrétienne) et l’entente ». « Ce qui nous intéresse, c’est que la ville puisse être dotée d’un conseil municipal dont l’objectif serait de veiller principalement à préserver l’environnement de Tyr, et d’abord son littoral doré, combattre sans ménagement les violations et effacer les souillures qui ont défiguré son patrimoine », a-t-il dit. Évoquant par ailleurs la crise économique et sociale qui frappe le pays, M. Berry a souligné que la fièvre de l’échéance municipale « retombera au bout de quelques semaines et alors, les Libanais se retrouveront à nouveau face à la réalité de la crise ». Il a donc appelé « la moitié du gouvernement qui n’est pas impliquée dans les élections » à agir sans attendre.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lancé un vibrant appel en faveur de la « reconnaissance » et de la « récupération » des émigrés libanais, souhaitant implicitement qu’ils puissent retrouver la nationalité, mais aussi avoir droit à la participation politique dans leur mère-patrie.
M. Berry s’exprimait lors d’un dîner à l’hôtel Regency Palace à Adma...