Les critiques de l’Onu vont accroître la pression sur Arafat Roed-Larsen déclaré persona non grata dans les territoires palestiniens (photo)

Les Palestiniens ont vivement dénoncé hier les critiques de l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, vis-à-vis de Yasser Arafat et lui ont interdit l’entrée des territoires occupés. « Les déclarations de M. Roed-Larsen ne sont pas précises ni équilibrées, ce qu’il dit n’a aucune valeur et lui-même n’a aucune valeur », a ainsi déclaré le principal conseiller de M. Arafat, Nabil Abou Roudeina. M. Abou Roudeina a demandé au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan « de se pencher sur la conduite de Roed-Larsen » et lui a suggéré de dépêcher dans la région « des émissaires neutres ». De leur côté, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, groupe armé lié au mouvement Fateh de Yasser Arafat, ont annoncé, dans un communiqué, qu’elles interdiraient l’entrée des territoires palestiniens à l’émissaire de l’Onu. Les brigades qualifient M. Roed-Larsen « d’ennemi du peuple palestinien », et interdisent désormais à tout responsable palestinien de le rencontrer. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a toutefois exprimé hier son « soutien total » et sa « confiance » envers M. Roed-Larsen. Les sévères critiques de M. Roed-Larsen envers Yasser Arafat vont néanmoins renforcer la pression internationale sur le leader palestinien pour le forcer à réaliser des réformes internes et céder des pouvoirs à son Premier ministre. L’émissaire de l’Onu avait déclaré mardi que la situation dans les territoires palestiniens « tourne progressivement au chaos » et que Yasser Arafat affiche « un manque de volonté politique » pour réformer le gouvernement. Les Nations unies, avec les États-Unis, l’Union européenne et la Russie, demandent notamment une réorganisation des services de sécurité palestiniens sur lesquels Yasser Arafat a la mainmise.