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Actualités - CHRONOLOGIE

Le candidat indépendant aurait reçu des financements de la part des républicains Les démocrates tentent de se débarrasser de Ralph Nader le gêneur

Côté cour, John Kerry se bat contre le président sortant républicain George W. Bush. Côté jardin, les démocrates mènent un combat parallèle et, en coulisses, pour minimiser le pouvoir de nuisance du candidat indépendant Ralph Nader. Les démocrates tiennent le « gêneur » Nader, alors candidat des Verts, pour responsable de la défaite de leur candidat en 2000. L’élection de novembre s’annonçant tout aussi serrée, ils s’activent sur plusieurs fronts pour restreindre la course aux deux partis traditionnels. « Tous les votes échappant à John Kerry représentent clairement une menace » pour battre George W. Bush, a déclaré Terry McAuliffe, président du parti démocrate. Il a espéré que Nader, 70 ans, un ardent défenseur des droits des consommateurs et de l’environnement, renoncerait à ternir son important héritage en laissant dire « qu’il a aidé à faire réélire et à donner au pays huit ans de George Bush ». M. McAuliffe a d’ailleurs admis que les démocrates tentaient de persuader Ralph Nader d’abandonner la course, mais l’entourage du candidat indépendant comme la presse ont affirmé qu’ils allaient plus loin en essayant activement d’empêcher qu’il puisse se présenter dans de nombreux États. « Les démocrates ne font rien au niveau national », a répondu M. McAuliffe, en laissant planer le doute sur ce qui peut se passer au niveau des États. Ralph Nader avait obtenu près de 3 % des voix à la présidentielle de 2000. Les sondages le créditent en moyenne de 3 à 5 % des voix, alors que Kerry bénéficie actuellement d’une avance d’environ 5 points sur Bush. Le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, qui sera le principal organisateur de la convention démocrate à la fin du mois à Boston, a estimé que Nader ne représentait pas une menace immédiate. Mais « s’il monte à 6 %, il pourrait nous faire du tort », a-t-il ajouté. Nader représente un danger pour les démocrates en raison du système électoral américain, reposant sur une élection présidentielle au suffrage indirect : le candidat ayant remporté le plus grand nombre de voix dans un État emporte tous les grands électeurs de cet État, chargés de siéger au collège électoral désignant formellement le président. En 2000, Nader avait ainsi récolté 97 000 voix dans l’État très disputé de Floride (Sud-Est). Il est ainsi largement tenu responsable de la défaite du démocrate Al Gore qui n’avait récolté que 537 voix de moins que M. Bush, perdant ainsi cet État et, à la clé, la Maison-Blanche. La furie des démocrates a également été ravivée récemment par des informations de presse selon lesquelles il aurait reçu des financements de la part des républicains. Le magazine Newsweek a indiqué dimanche que Nader avait récolté 50 000 dollars auprès de donateurs ayant également contribué à la campagne de M. Bush. M. Zeese a minimisé cette affaire, affirmant que ces donateurs étaient simplement des gens riches qui partageaient avec Nader des valeurs communes, notamment sur l’environnement.
Côté cour, John Kerry se bat contre le président sortant républicain George W. Bush. Côté jardin, les démocrates mènent un combat parallèle et, en coulisses, pour minimiser le pouvoir de nuisance du candidat indépendant Ralph Nader.
Les démocrates tiennent le « gêneur » Nader, alors candidat des Verts, pour responsable de la défaite de leur candidat en 2000....