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Hamadé critique les dérives du pouvoir

Au cours d’une rencontre hier avec le Rassemblement de Beyrouth que dirige Mohammed Amine Daouk et avec des associatifs de la capitale, Marwan Hamadé, allant dans le même sens que Walid Joumblatt, a critiqué les dérives du pouvoir. Interrogé sur la présidentielle, le ministre de l’Économie a mis en garde contre la réédition « de cette faute énorme, commise jadis, d’amendement de la Constitution ». D’autant qu’à l’en croire, les circonstances difficiles qui, à l’époque, pouvaient justifier cette dérogation n’ont plus cours aujourd’hui. Il redit en substance que « les pratiques politiques sous le présent régime outrepassent les limites constitutionnelles initiées par la conférence de Taëf. Et qui ont permis de mettre un terme à la guerre, de redonner sa paix civile ainsi qu’une existence normale au pays ». Il martèle qu’en ouvrant la boîte de Pandore, c’est-à-dire la voie aux retouches constitutionnelles, on plongerait le Liban dans un cycle redoutable de polémiques menaçant sa stabilité et ses équilibres. Pour le ministre, un objectif : après la présidentielle, il faut retrouver le climat de Taëf. Et s’atteler de nouveau à ce pacte consensuel, aux points qui en ont été réalisés comme à ceux qu’il faut encore parachever. Il répète qu’en même temps, « il faut cesser de créer des us et coutumes constitutionnels nouveaux qui viennent perturber le dispositif voulu par Taëf au niveau de l’Exécutif confié au Conseil des ministres ». En clair, l’on ne doit plus contourner ce pouvoir premier par des pratiques abusives. Hamadé ajoute d’ailleurs que « nul ne doit s’inventer, s’arroger des prérogatives qui ne lui sont pas dévolues. Ou en détourner d’autres à son profit ». Il dénonce la violation des bases établies par Taëf autant que les contraintes imposées. À ces tendances musclées, sinon autoritaristes, Hamadé oppose le langage sensé du dialogue. Il prône avec élan « l’entente qui bénéficie au pays, lui permet d’améliorer sa situation, de consolider sa stabilité, de promouvoir son progrès ». D’amorcer le redressement prévu dans Paris II. Cette conférence a constitué selon lui une appréciable issue de secours, bouchée par la suite par les tiraillements internes. Il estime à ce propos que ces zizanies ont été fabriquées de toutes pièces, non pas pour torpiller Paris II, dont tout le monde reconnaissait l’utilité, « mais pour combattre une personne déterminée qui avait joué un rôle essentiel dans la concrétisation » de Paris II.
Au cours d’une rencontre hier avec le Rassemblement de Beyrouth que dirige Mohammed Amine Daouk et avec des associatifs de la capitale, Marwan Hamadé, allant dans le même sens que Walid Joumblatt, a critiqué les dérives du pouvoir. Interrogé sur la présidentielle, le ministre de l’Économie a mis en garde contre la réédition « de cette faute énorme, commise jadis,...