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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales - Le consensus éventuel devra attendre le retour de Hariri lundi Toujours pas d’accord sur les noms à Beyrouth

À Beyrouth, il n’y toujours pas d’accord sur les noms. C’est l’assurance apportée hier par Gebrane Araïji, le chef du Parti syrien national social, aux journalistes qui l’interrogeaient sur la teneur de l’accord passé la veille entre le Premier ministre, Rafic Hariri, et le groupe des six partis prosyriens (Kataëb, Amal, Baas, PSNS, Tachnag, Hezbollah). L’accord sur une liste consensuelle a été négocié avec M. Hariri sur l’insistance de Damas, dont l’intention d’affaiblir la position du Premier ministre, sans pour autant le sortir de la scène politique, semble évidente pour les observateurs. Nous avons convenu du principe, mais dans les détails, il n’y a rien de définitif, a dit M. Araïji aux journalistes. Cet accord attend le retour de M. Hariri d’un voyage en France et en Irlande, qui assure en ce moment la présidence tournante de l’Union européenne. Le Premier ministre sera de retour au Liban lundi soir, après des entretiens axés sur la situation régionale. M. Hariri est « le parrain » de l’initiative consensuelle à Beyrouth, et il jouera un rôle essentiel dans la composition du conseil municipal, a déclaré M. Araïji, qui a refusé de commenter la nouvelle selon laquelle le chef du gouvernement a posé un veto sur la participation des Kataëb et du PSNS au conseil municipal. M. Araïji a précisé que Damas n’avait rien à voir avec l’initiative, et que c’est au PSNS et au Tachnag qu’on la doit. Manœuvres Toutefois, en dépit de l’existence de cet accord, le Premier ministre semble toujours déterminé à manœuvrer. Des 24 membres du conseil municipal de Beyrouth qu’on s’apprête à coopter, M. Hariri espère qu’une majorité lui sera acquise. Il compte pour cela sur un certain nombre de facteurs propres à la bataille municipale. Sur le plan maronite, M. Hariri fait pression pour que la personnalité qui remplacera le représentant des Forces libanaises au conseil municipal lui soit acquise, et pour que le parti Kataëb soit exclu du conseil. Dans les milieux prosyriens, on refuse de commenter ce genre de nouvelles, en affirmant que ces intentions n’ont pas été manifestées par le Premier ministre lui-même, mais par ses médias. Et d’ajouter que les six partis sont solidaires, et qu’un veto sur l’un équivaudra à un veto sur tous. Par ailleurs, le chef du gouvernement espère avoir à l’usure l’ancien chef du gouvernement, Sélim Hoss, ainsi que Tammam Salam. De source bien informée, on assure que le Club des Six a convenu de la suprématie de M. Hariri dans les milieux sunnites. De ce fait, des 8 membres sunnites que doit compter le conseil municipal, les partis acceptent que M. Hariri en choisisse 5. Le chef du gouvernement estime, toutefois, que M. Hoss ne souhaite pas participer à un tel conseil municipal, et qu’il lui appartiendra de remplir cette vacance. Il escompte aussi une défection similaire de Tammam Salam. De fait, ce dernier a émis des réserves sérieuses, hier, sur l’accord de jeudi soir à Koraytem, tout en ajoutant : « Pour qu’on ne nous accuse pas d’être hostiles, dans l’absolu, à un consensus, nous ne nous prononcerons que lorsque la composition du conseil municipal sera connue. » De son côté, M. Hoss est plus catégorique. L’ancien chef du gouvernement a critiqué l’accord Hariri-partis et a salué, ironiquement, la victoire de « la démocratie ». Pour sa part, Mme Solange Gemayel a annoncé hier qu’elle appuie les candidats du courant aouniste à Beyrouth, mais qu’elle prendra position de façon plus circonstanciée après le 28 avril, date de clôture des candidatures.
À Beyrouth, il n’y toujours pas d’accord sur les noms. C’est l’assurance apportée hier par Gebrane Araïji, le chef du Parti syrien national social, aux journalistes qui l’interrogeaient sur la teneur de l’accord passé la veille entre le Premier ministre, Rafic Hariri, et le groupe des six partis prosyriens (Kataëb, Amal, Baas, PSNS, Tachnag, Hezbollah).
L’accord sur...