LIBAN-TURQUIE - La visite de Gül à Beyrouth suscite l’intérêt des autorités chypriotes et arméniennes Ankara souhaite une coopération libanaise avec la partie turcophone de Chypre

La visite officielle du ministre turc des Affaires étrangères, Abdallah Gül, la semaine dernière à Beyrouth, a été suivie de près par les autorités chypriotes et arméniennes, à travers leurs ambassades respectives au Liban, même si c’était pour des motifs différents. De sources bien informées, citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, les représentants de Nicosie et d’Erevan se sont empressés de s’enquérir auprès des autorités libanaises des résultats de cette visite, considérée comme étant réussie par Ankara. Selon les mêmes sources, l’un des principaux points à l’ordre du jour des entretiens de M. Gül à Beyrouth, notamment au palais Bustros, a été la demande turque d’allégement de l’embargo frappant la partie nord turcophone de Chypre. Bien que le Liban eut déjà exprimé son appui à cette demande, le ministre turc a officiellement invité Beyrouth à mettre fin au boycottage de la partie turcophone de l’île, rappelant que l’Union européenne poursuit ses efforts afin d’obtenir la levée de l’embargo économique auquel ce secteur est soumis. De même source, on indique que M. Gül ne s’est pas contenté de demander à Beyrouth la levée de l’embargo, mais il a exprimé le souhait que des mesures officielles concrètes soient prises en ce sens. Ankara souhaite notamment que le Liban donne le coup d’envoi d’une coopération politique, économique et commerciale, notamment dans le domaine du transport maritime, avec la partie turcophone de Chypre. M. Gül a relevé que ce secteur se situe géographiquement entre le Liban et la partie grecque de l’île.