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Actualités - OPINION

Hamas dans un hamac

Proche-Orient, terre des paradoxes ! D’un côté, le drame : les coups de boutoir du butor Ariel, les Palestiniens réduits à se soumettre dare-dare ou à virer steak tartare. De l’autre, le cirque : les croûtons libanais de la politique, à qui l’on n’a rien demandé, et qui se croient obligés de faire leur numéro d’héroïsme devant les caméras à l’heure du dîner. Version « déshéritée » de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, Istiz Nabeuh s’est fendu d’une lettre bien torchée à l’adresse de son homologue haut perché américain. Une bavette dont les termes méritent de passer à la postérité. Extraits imagés du délire : « Nous, numéro 2 depuis près de dix ans d’une République peau de bananière, vous demandons d’élire par anticipation le successeur de George Dobelyou, because sa politique n’est pas notre cup of tea. » L’autiste texan a dû s’enfourner un silo entier de bretzels : l’Axe du Mal vient d’ouvrir un nouveau front. Depuis, c’est la curée ! Chaque clampin local veut donner un avis historique sur la politique des Hébreux d’à côté. Requinqué par la somnolence de Bouboule, dont le gouvernement ronronne en fin de parcours, Sélim Hoss bombe le torse. Sissou, dit aussi le sinistre au teint bistre, enfourche son blanc destrier et jure de récupérer toute la Palestine, où barbus et papillotés vivraient main dans la main en regardant ensemble dans la même direction. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Même Willy le Joumblattiote, pourtant d’habitude plus subtil, tricote des cottes de mailles et veut sabrer le mot « paix » de tout ce que la planète compte de dictionnaires. Et l’on passe sur l’ineffable Pakradon, le jovial Assem Kanso, le lampadaire Nasser Kandil, tous prêts à réduire Américains et Israéliens en charpie… si seulement ils n’étaient pas retenus par le souci planétaire des municipales. Une brochette de seconds couteaux sans manche auquels il manque la lame ! À regarder tout ce barnum, jamais on n’aurait pu penser que le Liban regorgeait d’autant de héros guerriers. Les recruteurs du Hamas n’auront qu’à se baisser pour embaucher des kamikazes. Vivement que Khaled Mechaal soit président en novembre pour que tout s’arrange. Gaby NASR
Proche-Orient, terre des paradoxes ! D’un côté, le drame : les coups de boutoir du butor Ariel, les Palestiniens réduits à se soumettre dare-dare ou à virer steak tartare. De l’autre, le cirque : les croûtons libanais de la politique, à qui l’on n’a rien demandé, et qui se croient obligés de faire leur numéro d’héroïsme devant les caméras à l’heure du...