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Actualités - CHRONOLOGIE

ITALIE - Nouvelle humiliation pour le chef du gouvernement Les capacités de gestionnaire de Berlusconi mises en doute

Accusé de dérive autocratique par ses alliés, rejeté par ses électeurs, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi vit une nouvelle humiliation avec la mise en doute de sa capacité à gérer son pays par la principale agence de notation financière. Les motivations de Standard & Poor’s (SP) ont un effet dévastateur pour la droite au pouvoir en Italie et pour son chef, homme d’affaires milliardaire dont l’empire médiatique croule sous les bénéfices. « Les déficits du gouvernement central ont augmenté de manière significative en 2004 et un creusement supplémentaire peut être attendu en 2005 si les ambitieuses réductions d’impôts prévues, d’environ 12 millions d’euros (0,9 % du PIB), sont menées à terme », a souligné Moritz Kraemer, l’analyste de SP. Le verdict est tombé avant-hier vers midi, pendant une réunion de crise organisée par Silvio Berlusconi pour tenter de se réconcilier avec deux de ses alliés, le vice-premier ministre Gianfranco Fini, chef de l’Alliance nationale, et Marco Follini, le secrétaire général du parti centriste UDC, mécontents de sa direction « autocratique ». Le chef du gouvernement italien et ministre de l’Économie par intérim venait de se féliciter de la manière dont il avait évité à l’Italie une procédure d’avertissement de l’Europe pour avoir laissé filer ses déficits. La mise en garde de Standard & Poor’s a ravivé le débat sur les baisses d’impôts, décision personnelle de M. Berlusconi. Elles sont le premier point de son « Contrat avec les Italiens », signé à la télévision. Il est convaincu d’avoir reporté les élections en 2001 avec cet engagement et de les perdre en 2006 s’il ne réalise pas sa promesse. Forza Italia a déjà perdu quatre millions d’électeurs lors des élections européennes en juin dernier, l’un de ses plus mauvais résultats depuis sa création en 1994. Silvio Berlusconi a confirmé hier sa décision d’aller de l’avant malgré les réserves de ses alliés politiques et du patronat. Sixième économie mondiale, l’Italie a un double problème : un déficit public estimé à 3,1 % de son PIB en 2004 et, surtout, une dette extérieure évaluée à 106 % de son PIB, pour moitié détenue par de grands investisseurs internationaux. « Les marchés ont compris que Berlusconi ne peut renoncer à réduire les impôts. Ils veulent savoir comment il le fera », a souligné avant-hier le Corriere della Sera. Silvio Berlusconi a répondu hier en annonçant sa décision de demander un vote de confiance au Parlement avant la pause estivale sur la réforme des retraites.
Accusé de dérive autocratique par ses alliés, rejeté par ses électeurs, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi vit une nouvelle humiliation avec la mise en doute de sa capacité à gérer son pays par la principale agence de notation financière.
Les motivations de Standard & Poor’s (SP) ont un effet dévastateur pour la droite au pouvoir en Italie et pour son chef,...