L’Église maronite définit les quatre points cardinaux de la personnalité du futur président Si la corruption persiste, le Liban va disparaître, prévient Bkerké(photo)

Plus un jour sans que chaque mot, chaque constat, chaque réaction ne portent en eux, d’où qu’ils proviennent, quelque allusion plus ou moins franche, plus ou moins directe au sujet qui occupera tous les esprits, toutes les conversations de sérails jusqu’en novembre : la présidentielle. En déplorant hier, à l’issue de sa réunion mensuelle à Bkerké, la profonde corruption qui sévit dans la sphère publique, l’Assemblée des évêques maronites a défini les quatre points cardinaux de la personnalité du futur président : « Si cette corruption persiste, elle provoquera la dislocation sans retour du pays et sa disparition, si des personnes d’une haute moralité, d’une transparence, d’un désintéressement et d’une loyauté absolue à la cause nationale ne parviennent pas au pouvoir », assène le communiqué. Et pendant ce temps, le président de la Chambre dispensait ses conseils aux députés – dont le présidentiable Robert Ghanem, intransigeant – venus l’écouter : « Le roi, ce n’est pas sa cour : c’est le roi. Alors faites attention ! » a dit Nabih Berry, citant Ibn al-Muqaffa.