Rechercher
Rechercher

Actualités

La scène locale à l’affût des choix de la direction syrienne

Comme le note un présidentiable, le large éventail de positions proclamées à ce jour dégage une nette majorité favorable à l’alternance du pouvoir. Dans le respect de la démocratie et contre l’amendement de l’article 49. Recruter des instituts de sondage pour prouver le contraire est inutile, car l’opinion sait parfaitement à quoi s’en tenir. Le président Assad, souligne cette personnalité, avait invité les Libanais à s’exprimer. Il est maintenant fixé. Et, en principe, devrait tenir compte de l’avis majoritaire quand lui-même voudra prendre une décision. S’il a reporté ses options au mois d’octobre, c’est pour attendre que le tableau des relations syro-américaines se décante mieux. Et aussi pour voir comment cela se passe du côté de la présidentielle US. Il pourra alors déterminer ses choix en bonne connaissance de cause. À ce propos, si l’engagement de laisser quartier libre aux Libanais est sérieux, il ne fait aucun doute que cela sonne le glas de la reconduction et de ses variantes. On devrait alors se mettre en quête du meilleur candidat, parmi ceux que la Syrie peut agréer sans problème. Les présidentiables, sans doute confiants en eux-mêmes, insistent : il faut que la majorité ne se contente pas de remplacer un président par un autre. Mais choisisse avec soin un homme capable d’initier un vrai changement. Loin du style de l’actuel régime. Sans quoi les Libanais verraient leurs espérances trahies. Allant plus loin, peut-être d’ailleurs un peu trop loin, ces sources estiment que Bkerké devrait participer au choix avec la Syrie. Ajoutant qu’à leur avis le patriarche Sfeir ne devrait pas se contenter de répéter que tous les candidats sont ses enfants, mais marquer ses préférences. Car l’enjeu est trop important pour le pays. Et il s’agit de ne pas laisser se faire un mauvais choix quand on sait quel est le bon. Surtout à un moment où les conditions de vie des Libanais se dégradent. En concertation avec la Syrie, soutiennent ces personnalités, Bkerké doit inspirer la désignation d’un homme à la hauteur, pour le bien du pays. Et d’ajouter qu’en restant volontairement sur la touche, sans accepter de sélectionner des noms, Bkerké risquerait de conforter la conviction que la décision n’est pas aux mains des Libanais. D’autant, répètent ces pôles, qu’il y a un certain degré de responsabilité à assumer, du fait même que le pays traverse une grave crise socio-économique et une forte déprime politique. Le fait est que le patriarcat ne saurait être satisfait si le principe de l’alternance devait se traduire par un simple changement de personne et non de situation. L’essentiel est de traiter les problèmes, ou les failles, dont se plaignent les gens. De lutter contre la corruption, de mettre fin aux conflits d’intérêts politiciens, d’assainir les finances publiques, de redresser la barre économique, d’établir un État de droit et des institutions, de gommer les discriminations flagrantes. Le maintien du statu quo, sous une forme ou une autre, serait un coup certain pour le pays. Cependant, les reconductionnistes ne voient pas les choses sous cet angle. Ils soutiennent qu’aucun remplaçant potentiel n’est meilleur que le président Lahoud. Ni sur le plan de la probité transparente ni sur celui des relations avec la Syrie. Ils soulignent le courage qu’il manifeste pour faire front aux problèmes intérieurs, régionaux ou internationaux. Ainsi que sa capacité à assurer la stabilité sécuritaire du pays. Pour eux, il est difficile de désigner un président du changement sans le feu vert de la Syrie. Donc, dans leur logique, le meilleur choix c’est encore de garder le régime actuel. En face, on répond qu’il importe moins, en définitive, qu’un remplaçant soit meilleur ou non, car ce qui compte c’est le respect du jeu démocratique. Gage, à la longue, de bonne santé politique pour un pays. Il n’est donc pas nécessaire que l’on soit, au préalable, absolument sûr de la qualité d’un changement pour l’opérer. Émile KHOURY
Comme le note un présidentiable, le large éventail de positions proclamées à ce jour dégage une nette majorité favorable à l’alternance du pouvoir. Dans le respect de la démocratie et contre l’amendement de l’article 49. Recruter des instituts de sondage pour prouver le contraire est inutile, car l’opinion sait parfaitement à quoi s’en tenir.
Le président Assad,...