Droits du consommateur 15 juillet, journée de boycottage des réseaux de téléphonie mobile

Dans le cadre d’une campagne pour la défense des droits du consommateur et la baisse des prix à la consommation, un appel a été lancé pour le boycottage des deux réseaux de téléphonie mobile au Liban. L’appel concerne les 550 000 usagers de la carte prépayée et les 300 000 abonnés possédant une ligne en leur nom. Le boycottage consistera à éteindre son portable tout au long de la journée du jeudi 15 juillet, soit de minuit à minuit. Objectif : obtenir la comptabilisation des communications à la seconde et non plus à la minute, la baisse des tarifs durant la nuit (20 heures à 8 heures), l’abolition des 25 dollars d’abonnement mensuel que les propriétaires de lignes ont payés durant plus de dix années (sans compter le dépôt de 500 dollars qu’il ont effectué au départ), la baisse du coût de la minute de la carte prépayée dans une proportion de 30 %, etc. L’appel est assorti d’un tableau comparatif montrant que le Liban est le pays où les communications à partir du téléphone mobile sont les plus coûteuses de la région. Ainsi, à titre de comparaison, le prix de la carte mensuelle est de 37,5 dollars au Liban, alors qu’il est de 8,5 dollars à Chypre, de 5,5 dollars dans les Émirats et de 11,7 dollars en Syrie. Au demeurant, une étude a montré que la comptabilisation des communications à la minute est de 30 % plus élevée que sa comptabilisation à la seconde. Se sont solidarisés avec cet appel les Ordres de la presse, des journalistes, des pharmaciens, des médecins, des industriels et des ingénieurs, la CGTL, l’Association des commerçants, le Conseil féminin libanais et l’Association de défense du consommateur. On sait qu’un différend oppose le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, et celui des Finances, Fouad Siniora, sur la tarification des communications, pour des raisons évidentes de trésorerie. M. Cardahi a suggéré une baisse des tarifs, ce à quoi s’oppose M. Siniora.