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Réforme - Lutte contre la corruption en premier lieu Nasrallah définit les quatre qualités du bon fonctionnaire

Rebondissant sur les développements d’actualité articulés autour de scandales déterminés, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a consacré un discours hier à la réforme administrative. Il estime que pour sortir du cercle vicieux de la corruption, il faut sélectionner les fonctionnaires en base de quatre critères. – D’abord, qu’ils soient patriotes, attachés au pays comme à son peuple. Pensant à tous, les défendant, leur souhaitant bonheur et dignité. Tout en procédant de leurs communautés, indépendamment de leurs tendances côté idées. – Puis qu’ils soient aussi efficients que compétents. Sans présenter de caractères marqués d’ignorance ni de flagrante incapacité administrative. – Ensuite qu’ils soient équitables. Car l’iniquité constitue, sinon une rareté, du moins un problème certain dans cette contrée du monde. – Enfin, qu’ils soient probes. Et non pas comme ceux qui sont prêts à tuer, à détruire des régions entières, à trahir leur pays pour de l’argent. Pour Nasrallah, il faut que chaque communauté tienne compte de ces critères. Qui tissent, sinon la seule solution possible, du moins la moins compliquée à mettre en œuvre. Il souligne que même si le système politique devait être changé, rien ne garantit que le pouvoir ne se retrouve aux mains de gens sectaires, oppresseurs, pourris. Ces propos, Nasrallah les a tenus lors d’une cérémonie organisée en hommage aux nouveaux conseils municipaux de la Békaa, à l’école al-Mahdi de Baalbeck. En présence des ministres Assem Kanso et Assaad Diab ainsi que des députés membres, ou alliés, du bloc hezbollahi, du général Abdallah Hamaoui, commandant la dixième brigade de l’armée syrienne, et du général Hassan Ayoub, chef des SR libanais dans la Békaa. Abordant le volet intérieur, le secrétaire général du Hezbollah a relevé que la région de Baalbeck s’est vu plaquer, à tort, une réputation de hors-la-loi. « Nous ne sommes, a-t-il martelé, ni des anarchistes ni des va-t-en guerre civile. Nous ne sommes pas pour des cantons, pour le règne des milices, pour la partition, le fédéralisme ou la confédération. Nous sommes, au contraire, pour un État qui sache garantir la sécurité et la stabilité pour toutes les composantes du pays. Un État qui soit capable d’assumer ses responsabilités à l’égard de son intégrité territoriale, de sa souveraineté et de sa dignité. Nous plaidons donc pour un État de droit et non pas pour un État régi par des personnes au mépris de la loi. Un pouvoir à la hauteur de ses missions régionales, aux côtés de la Syrie. » Revenant à la réforme, il a estimé que, tout en étant nécessaire, elle requiert de longs efforts, un processus compliqué qui doit être accompli à tête reposée. Il y a pourtant, a-t-il indiqué, un cheminement plus rapide, un premier déblayage à effectuer au niveau des cadres. Certes, les problèmes sont lourds, mais ne sont pas insolubles, à son avis. Même du côté de la dette publique ou de la crise socio-économique, il n’y a pas de quoi désespérer. Bien d’autres pays ont affronté de telles épreuves et s’en sont sortis. D’ailleurs, note-t-il, ceux qui s’occupent des affaires publiques ne sont pas tous suspects. Il ne faut cependant pas que le traitement se limite à des palliatifs, à des tranquillisants et à des atermoiements. Il souligne ensuite une réalité importante : même si quelqu’un devait effacer notre ardoise, nous n’en serions pas quittes avec les problèmes. Et d’ajouter : « Quand on interroge les responsables, ils répondent que la situation est pourrie, qu’il y a des niches de profiteurs insatiables. Malgré cela, on peut parvenir à une solution. Cela exige cependant de multiples efforts assidus, et c’est là qu’est le grand défi. » Pour lui, le but est clair : il faut faire front, s’opposer à la corruption, lui résister à tout prix. Car elle engendre bien des maux, dont la mauvaise gouvernance, le laxisme et la discrimination, au bout du compte. Pour Nasrallah, « la résistance à la corruption est plus forte que cent Israël. Il faut résolument affronter les privilèges dont se dotent les pourris et les corrupteurs. La lutte contre la corruption est en définitive plus dure encore que la lutte contre l’occupation ». Nasrallah met en garde ensuite contre toute naïveté. « Peut-on penser qu’un pourri auquel on demanderait de s’amender le ferait vraiment ? Cependant, il faut éliminer cette engeance par des moyens pacifiques. Car nul ne doit entraîner le pays dans une guerre intestine, même s’il y va d’un objectif de sain développement. » À son avis, le peuple peut atteindre le changement positif qu’il souhaite par la voie des urnes. Il regrette cependant que les Libanais n’y semblent pas encore véritablement disposés. Enfin, Nasrallah estime que les grèves et les manifestations sociales ne doivent pas être détournées, exploitées politiquement. Car à son avis, on bloque de la sorte tout espoir de changement effectif allant dans le bon sens.
Rebondissant sur les développements d’actualité articulés autour de scandales déterminés, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a consacré un discours hier à la réforme administrative. Il estime que pour sortir du cercle vicieux de la corruption, il faut sélectionner les fonctionnaires en base de quatre critères.
– D’abord, qu’ils soient...