Liban-Irak - Mounir Jamal relaxé d’Abou Ghraib Un mouvement radical irakien annonce la libération du caporal Hassoun

Des activistes islamistes ont annoncé hier, dans un communiqué diffusé par la télévision al-Jazira, avoir libéré Wassef Ali Hassoun, le Marine américain d’origine libanaise et de confession musulmane, enlevé en juin en Irak. Le communiqué, attribué au « Mouvement de la riposte islamique – branche armée de la résistance », qui avait menacé de décapiter le caporal Wassef Ali Hassoun, a annoncé avoir « emmené le Marine d’origine libanaise dans un lieu sûr », sans préciser où. « Hassoun a promis de ne pas retourner dans les rangs de l’armée américaine », ajoute le communiqué. Les Marines, pour leur part, ont affirmé ne pas avoir de nouvelles de la libération de M. Hassoun et le considéraient donc toujours comme captif. « Nous n’allons pas faire de commentaires sur ce que al-Jazira dit, a affirmé le lieutenant-colonel T.V. Johnson. Quand nous aurons plus d’informations sur sa situation, nous le ferons savoir. » À Beyrouth, le frère de Wassef Ali Hassoun, Sami, interrogé par l’AFP, a indiqué qu’il attendait la confirmation officielle de sa libération avant de faire un commentaire. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a affirmé n’avoir encore aucune confirmation de son élargissement et qu’il « suivait les développements ». Caporal de la première division des Marines dont l’unité est stationnée à Falloujah, Wassef Ali Hassoun était porté disparu depuis le 21 juin. Son enlèvement avait été revendiqué le 27 juin sur al-Jazira par le « Mouvement de la riposte islamique – branche armée de la résistance », qui avait montré ce GI et menacé de le décapiter si tous les Irakiens détenus dans les prisons de la coalition n’étaient pas libérés. Il n’avait toutefois pas fixé de date d’expiration à cet ultimatum. Deux sites islamistes avaient attribué samedi au groupe islamiste Ansar al-Sunna un communiqué annonçant la décapitation du Marine américain. Le groupe a cependant démenti l’information. « Ce communiqué qui nous est attribué est infondé, même si nous considérons que le meurtre de ces impies est un sacrifice offert à Dieu. Tous nos communiqués sont publiés sur notre site (Internet), les autres ne nous engagent pas », avait indiqué un message signé du « Département de l’information de l’armée d’Ansar al-Sunna ». Peu après l’annonce de la décapitation du Marine, le lieutenant-colonel Johnson s’était montré prudent. « Pour nous, il est capturé et personne ne peut spéculer sur son sort », avait-il dit à l’AFP. « Il n’y a aucune information qui corrobore » cette décapitation annoncée, a affirmé un autre responsable militaire américain à Bagdad. « Ils sont assez optimistes et restent convaincus qu’il est toujours vivant », a ajouté ce responsable, notant qu’il n’y avait pas de preuves photographiques de la décapitation de l’otage ni d’informations supplémentaires en dehors de celles données par les deux sites Internet. Se présentant comme une alliance entre plusieurs groupuscules islamistes « jihadistes », Ansar al-Sunna (les partisans des préceptes du prophète) a revendiqué les attentats antikurdes du 1er février qui ont fait plus de cent morts à Erbil, dans le nord de l’Irak. Nabil Jamal relaxé d’Abou Ghraib Par ailleurs, Nabil Mounir Jamal, un ressortissant libanais détenu durant plusieurs mois dans la prison d’Abou Ghraib, gérée par les Américains à l’ouest de Bagdad, a été libéré hier. Le ministre des Affaires étrangères a été informé par le chargé d’affaires irakien au Liban par intérim, Hassan Hijazi, que Jamal a été libéré de cette prison et qu’un second ressortissant, Mounah Abdallah, devait l’être prochainement, selon des sources gouvernementales bien informées. M. Obeid a donné des directives pour hâter autant que possible la libération de Abdallah. Aucun détail n’a pu être obtenu sur l’état des deux hommes, la date de leur arrestation ou s’ils sont poursuivis en justice.