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Actualités

Les émigrés nous écrivent

De Bzebdine à Charlotte (USA) Je vis aux États-Unis depuis 1973. J’y vis bien et je suis devenu citoyen américain. Je suis établi à Charlotte (Caroline du Nord). Je suis né à Bzebdine, j’ai été élevé à Achrafieh et je conserve toujours la nationalité libanaise. Même si je suis aux États-Unis depuis longtemps, mon cœur appartient toujours au Liban, à ses cèdres, à ses montagnes et à ses plages. Non loin de chez moi, se trouvent une cinquantaine de Libanais. Malheureusement, ils font partie de la deuxième génération d’émigrés et ne parlent pas l’arabe, mais ils s’intéressent beaucoup à leur pays d’origine. John (Janah) Albert KHOURY Charlotte (Caroline du Nord, USA) Maire en Floride Je voudrais par la présente vous informer d’un rayonnement libanais aux États-Unis dans une petite ville de l’État de Floride : Redington Shores. Il s’agit de l’histoire d’un jeune Libanais, Jihad Jean Beyrouti, originaire de Jbeil et habitant d’Achrafieh, qui a quitté son pays en 1975, à l’âge de 23 ans, pour aller s’établir aux USA, non pas pour fuir la guerre mais par amour pour ce pays qui, à ses yeux, a toujours incarné les valeurs démocratiques par excellence. C’est ainsi que ce jeune homme s’est vu confier, au suffrage universel des 2 500 habitants de la localité, la présidence de sa mairie en 1996. Un exploit renouvelé à quatre reprises de suite, ce qui l’a encouragé à briguer la direction du comté qui regroupe plusieurs villages (environ 300 000 habitants) dont le sien. Nous connaîtrons l’issue des élections du « country » à la fin du mois d’août de cette année. Espérons pour lui le meilleur et encourageons-le pour l’occasion qui se présente. Pour en savoir plus, il est possible de consulter le site Internet suivant : townofredingtonshores. Michel HINAIN Et même dans le désert de Mojave ! Les Libanais vivant dans le sud du désert de Mojave (Hi-Desert Area à 60 km à l’est de Palms Springs, en Californie) ne sont pas nombreux. Je croyais que j’étais la seule. Mais, récemment, le journal local de la ville de Yucca Valley a publié un encart sur l’arrivée d’un neurologue libanais, le Dr Antoine Hajjar, qui exercera dans l’hôpital du Hi-Desert Medical Centre situé à Joshua Tree (10 km de Yucca Valley). Le Dr Hajjar a exercé à l’hôpital du Sacré-Cœur, au Liban. Il était aussi professeur à l’Université libanaise. Après avoir complété des stages en neurophysiologie et en neurologie au UCLA Medical School et au Cedars-Sinai Medical Center à Los Angeles, il est arrivé avec sa famille à Yucca Valley en mai 2004. Hanan CHARAF-MULLINS 55989 Onaga Trail Yucca Valley D’abord Libanais Avant de décrire les activités des Libanais de la diaspora, nous souhaitons aux gouvernements libanais respectifs de traiter les émigres comme des Libanais et non comme des banques mobiles. Ce qui nous dérange, c’est que les initiatives officielles sont saisonnières, juste pour des demandes d’argent et non pour nous intégrer dans la communauté libanaise. Parfois les initiatives de particuliers sont plus efficaces que celles de l’État (...). Pour être bref, nous intégrer au Liban demande un effort continu et nous, les émigrés qui comptent en nombre trois fois plus que les Libanais résidents, sommes capables de faire ressusciter le Liban pour que toutes les générations en soient fières. Nous sommes libanais avant d’être chrétiens ou musulmans. Sami FÉGHALI Ne pas laisser mourir l’espérance Lecteur de votre journal, surtout des éditoriaux de Issa Goraieb qui sont de véritables leçons aux «Nouveaux missionaires au M-O ». Félicitations pour cette page sur la diaspora libanaise. Espérons que cette fois, les voix de l’émigration, soutenues par le peuple libanais, seront entendues par ceux qui ont le devoir de ne pas laisser mourir l’espérance des Libanais oubliés d’outre-mer. Roland K. GÉBARA Brésil Faire bouger tout le monde Je me réjouis de l’initiative que vous prenez de consacrer une rubrique aux Libanais de la diaspora, dont je fais partie depuis très longtemps. Partout où je me suis promené au Canada et aux États-Unis d’Amérique, j’ai été frappé de la densité numérique de la présence libanaise. Cela me rend fier. Pourtant un sentiment de malaise me prend. Ces Libanais semblent coupés, déracinés, laissés pour compte, destinés à fondre avec le temps et à disparaître. J’en fais endosser la responsabilité, en partie sur eux-mêmes (sur moi), et en grande partie sur les responsables de notre pays d’origine, le Liban. Qui aurait le courage de prendre quelque initiative pour faire quelque chose afin que les Libanais de la diaspora restent un facteur qui compte dans la société libanaise, qu’ils se sentent partie prenante du devenir du Liban, qu’ils apportent leur contribution à la construction humaine, morale, culturelle, économique, du Liban, et que le même tissu, s’étendant dans l’espace, reste unifié et que la vie circule comme par osmose ? J’attends que quelqu’un bouge pour faire bouger les autres. En toute amitié. Père Louis WEHBÉ Canada Le prix du billet d’avion Je vous adresse ces quelques mots pour vous remercier pour cette fenêtre ouverte à la diaspora libanaise dans le monde. Je suis un fidèle lecteur de votre journal en ligne, surtout que les sujets abordés sont traités avec objectivité et une liberté d’expression fort éloignée des versions officielles. Permettez-moi de vous suggérer un sujet qui est d’actualité, intéressant tous les Libanais de l’étranger et surtout en France. Il s’agit du monopole de la MEA pour la desserte de Beyrouth. 800 euros pour un aller-retour, c’est mille dollars par personne pour aller voir la famille. 800 euros c’est le prix d’un billet pour aller en Australie à partir de Paris. Georges MHANNA France Ces oubliés Je vous remercie infiniment pour cette rubrique. Il est vrai que les Libanais ou les personnes d’origine libanaise sont bel et bien oubliés. Je parle pour moi, pour nous Libanais d’origine vivant dans une grande ville et dans sa banlieue, Paris. Je vis à la frontière parisienne et j’aimerais préciser qu’ici, toutes les chaînes des pays arabes (Tunisie, Maroc : 2 chaînes, Égypte, al-Jazira et bien d’autres), sont sur le câble. Et nous, Libanais, nous n’avons aucune chaîne télévisée en Europe et en France « sur le câble » (ce qui est différent des antennes paraboliques, car un contrat doit être passé par la chaîne libanaise et les opérateurs en France). Surtout que pour les habitants de Paris et de sa région, le câble est le seul passage obligé pour recevoir les chaînes étrangères (les antennes paraboliques sont parfois interdites par le syndic des propriétaires, ce qui est mon cas par exemple). Ma question et mon souhait : que la principale chaîne TV libanaise (à notre avis, Libanais de France et d’Europe), soit la LBCI, établisse des contacts avec les 2 principaux opérateurs de câble en France : NC Numéricable qui assure une bonne partie des principales régions de France (Nice, Côte-d’Azur, la banlieue de Paris, Strasbourg, etc.) et Noos (Paris et d’autres régions) afin que les Libanais puissent aussi voir leur chaîne préférée. Ces chaînes ne s’occupent et ne se préoccupent que de diffusion vers les pays arabes (pour des raisons publicitaires et commerciales). Il est malheureux que nos enfants ne voient que les chaînes arabes non libanaises. On souhaiterait pour nous, ainsi que pour nos enfants, « entendre parler libanais à la télé » pour perpétuer le dialecte aussi bien que le langage littéraire, et que nos enfants connaissent le Liban tout le long de l’année (...) Sachant que nous n’avons pas chaque année les moyens de voyager au Liban à cause des tarifs exorbitants dus au monopole des liaisons directes assurées par la MEA/Air France, mais là, c’est une autre histoire et un autre papier à écrire. Pierre, 43 ans – Clichy (Hauts-de-Seine, France) « La Libanaise » La France appelle à la guerre lorsqu’elle chante la Marseillaise. Des « strophes brûlantes de fièvre patriotique et révolutionnaire » et un refrain qui donnent toujours le frisson. Les frissons, nous les avons connus ; la guerre nous n’y reviendrons plus. Au nom du Cèdre, je vous le jure. Ce n’est pas parce que nous avons appris, suite à une expérience douloureuse, que la guerre civile ne produit que des fruits pourris, mais parce qu’il n’y aurait plus de Libanais pour la faire… au Liban. Nous partirons, un remords nostalgique au cœur et un refrain sur les lèvres : À l’exode, citoyens ! Vendez tous vos biens ! Partons, partons. Qu’une lueur d’espoir Éclaire nos chemins. Si le refrain de la Marseillaise incite les Français à porter les armes, celui de la « Libanaise » incite les Libanais à plier bagages. Notre « Hymne à l’exode » cartonne. Classé meilleur tube, toutes catégories confondues, depuis bien des années, il ne cesse de battre les records de popularité chez les jeunes. Ça fait un tabac, mais grave. Pour une fois, les Libanais chantent la même chanson d’une commune voix et appellent à suivre une même voie, la seule qui leur reste. Ce mouvement de population – espérons-le réversible – est à relativiser. En effet, on trouvera toujours les traces de quelques Libanais ici et là. Resteront ceux qui ont obtenu de l’État le privilège de cultiver publiquement l’interdit, privilège qu’ils perdront certainement ailleurs. Point de surprise, le Liban est l’oasis des libertés du monde arabe. Resteront des politiciens obstinément attachés à leur siège, qui travaillent nuit et jour pour l’avenir du Liban et le bien des Libanais, et des gouverneurs élus par le peuple pour gouverner le peuple… démocratiquement ! Resteront les fantômes d’un peuple devenu étranger dans son propre pays, dans une tour de Babel ! Resteront les « sources officielles » – officieuses ? –, dont l’abstraction n’a rien à envier aux mathématiques, qui rassurent les citoyens cosmopolites que les fantômes partiront tôt ou tard. Resteront – plus concrètement – les services de renseignements (alias, les fantômes ) qui veillent à la sécurité de la nation et qui pourchassent les intrus dans la société. Même les fantômes chassent les fantômes… Même les fantômes chantent la Marseillaise ! Georges RAAD Paris Cette page, cette rubrique sont les vôtres. Car un journal, c’est aussi, c’est surtout des lecteurs, a fortiori quand il s’agit d’une page consacrée aux Libanais vivant hors de leur pays d’origine. Alors, écrivez-nous pour nous faire part de vos impressions, de vos souvenirs, de vos visions d’avenir. Ensemble, rétablissons ce lien, qui ne devrait jamais cesser d’être fort, entre la mère-patrie et ses fils où qu’ils soient

De Bzebdine à Charlotte (USA)

Je vis aux États-Unis depuis 1973. J’y vis bien et je suis devenu citoyen américain. Je suis établi à Charlotte (Caroline du Nord).
Je suis né à Bzebdine, j’ai été élevé à Achrafieh et je conserve toujours la nationalité libanaise. Même si je suis aux États-Unis depuis longtemps, mon cœur appartient toujours au Liban, à ses...