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Diplomatie - Gül à Beyrouth jusqu’à demain La Turquie confirme son rapprochement avec le bloc arabe

Accompagné de son épouse et d’une importante délégation polyvalente de diplomates, d’économistes, d’hommes d’affaires et de journalistes, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite officielle se terminant demain, dimanche. Il s’agit de la première visite au Liban d’un responsable turc de ce rang depuis 21 ans. M. Gül et son épouse ont été accueillis à l’aéroport par le chef de la diplomatie, Jean Obeid, et son épouse Loubna. Étaient également présents l’ambassadeur du Liban en Turquie, Georges Siam, son homologue turc au Liban, Jalaleddine Karb, le directeur du protocole au palais Bustros, Moustapha Moustapha, et nombre de cadres. Bien entendu, M. Obeid a adressé de chaleureuses salutations « à l’ami venant d’un pays ami ». Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que la visite reflète autant de sentiments mutuels que de préoccupations communes, estimant que les échanges allaient refléter l’importance considérable liée aux relations bilatérales ainsi qu’aux rapports de la Turquie avec le monde arabe. Insistant sur ce point, M. Obeid relève que ces rapports ont connu dernièrement une évolution historique, servant les intérêts bien compris des deux parties. Le ministre libanais a de la sorte indiqué, en filigrane, que sous les islamistes modérés qui la gouvernent actuellement, la Turquie, ancien allié militaire d’Israël, a effectué un virage marqué par un rapprochement en direction des Arabes. Il a ajouté que la Turquie joue un rôle charnière dans le monde islamique et rayonne sur le monde arabe mais aussi sur l’Europe (à laquelle elle veut adhérer). Le ministre prévoit enfin que le dialogue issu de cette visite turque va permettre de renforcer des liens bilatéraux ou multilatéraux d’une manière fructueuse et d’approfondir la compréhension mutuelle. Dans sa réponse, M. Gül a rappelé que M. Obeid avait visité Ankara en avril et le Premier ministre, Rafic Hariri, en juin. Deux approches réussies, selon lui, les relations bilatérales ou turco-arabes ne cessant d’ailleurs de se resserrer ces derniers temps. Il a salué Beyrouth, phare de culture et de libre expression médiatique, indiquant qu’il allait avec M. Obeid étudier les moyens à mettre en œuvre pour une coopération accrue dans tous les domaines. Interpellé par les journalistes sur le procès Saddam, le ministre turc a répondu qu’il reste prématuré de commenter cette question. En soirée, le chef de la diplomatie turque devait être reçu par M. Hariri, en présence de M. Obeid. L’entretien a porté sur la situation régionale, notamment dans les territoires palestiniens et en Irak. Les liens bilatéraux, en particulier les moyens de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, ont également été évoqués. À la suite de la rencontre, le chef du gouvernement a offert un dîner à Koraytem en l’honneur du ministre turc. Étaient présents notamment les ministres Obeid, Fouad Siniora, Marwan Hamadé et Négib Mikati ainsi que de nombreuses autres personnalités politiques, diplomatiques et du monde des affaires.
Accompagné de son épouse et d’une importante délégation polyvalente de diplomates, d’économistes, d’hommes d’affaires et de journalistes, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite officielle se terminant demain, dimanche.
Il s’agit de la première visite au Liban d’un responsable turc de ce rang depuis 21...