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L’ancien dictateur devant le juge d’instruction venu lui présenter un mandat d’arrêt : « Je suis Saddam Hussein al-Majid, président de la République d’Irak »

«Je suis Saddam Hussein al-Majid, président de la République d’Irak », a lancé hier l’ancien dictateur au juge d’instruction et au directeur général du Tribunal spécial irakien (TSI), Salem Chalabi, venus lui présenter un mandat d’arrêt. Habillé d’une « dichdacha » grise, visiblement amaigri, portant une moustache, il a lancé un « bonjour » froid à l’assistance puis a demandé : « Allez-vous m’interrogez aujourd’hui, oui ou non ? » a raconté un assistant du TSI qui a été témoin de la scène. Pour marquer son mépris à ses visiteurs, il s’est assis alors que l’assistance restait debout. « Il paraissait en bonne santé, hautain et ne ressentant aucun remords », a ajouté cet assistant. L’entrevue n’a guère duré plus de cinq minutes. Tout a commencé hier à 05h00 heure locale. « Je me suis rendu chez Salem Chalabi. Nous avons préparé quelques papiers et nous nous sommes dirigés avec d’autres personnes dans un convoi de quatre ou cinq voitures », a raconté cet assistant du TSI, qui a refusé d’indiquer l’endroit de la rencontre. « Nous sommes arrivés vers 08h45 et nous avons attendu un quart d’heure avant que Saddam Hussein entre dans la pièce », a-t-il dit. Tous les autres dignitaires de l’ancien régime étaient vêtus d’un uniforme de prisonnier, mais de couleurs différentes. Ils sont entrés à tour de rôle. Le deuxième à pénétrer dans la pièce après le départ de Saddam Hussein a été Ali Hassan al-Majid, alias « Ali le chimique », conseiller et cousin de l’ancien président, arrêté le 21 août 2003. Il s’est borné à dire : « Je suis fatigué, je suis fatigué. » Puis Tarek Aziz, ancien vice-Premier ministre, est apparu. « Il n’a rien dit, comme d’autres qui se sont bornés à donner leur nom », a souligné l’assistant de M. Chalabi. Quant à Taha Yassine Ramadane, ancien vice-président, arrêté le 18 août 2003, « il semblait avoir grossi en prison », a-t-il noté. Abed Hamid Mahmoud, ancien secrétaire du président déchu, arrêté le 16 juin 2003, a lancé : « Je suis innocent. Un jour viendra où vous le découvrirez. » « Toute la procédure n’a duré qu’un quart d’heure et à 09h15, tout était terminé », a souligné l’assistant de M. Chalabi.

«Je suis Saddam Hussein al-Majid, président de la République d’Irak », a lancé hier l’ancien dictateur au juge d’instruction et au directeur général du Tribunal spécial irakien (TSI), Salem Chalabi, venus lui présenter un mandat d’arrêt.
Habillé d’une « dichdacha » grise, visiblement amaigri, portant une moustache, il a lancé un « bonjour » froid à...