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Actualités - CHRONOLOGIE

Le bâtonnier de Beyrouth a rendu visite au chef des Forces libanaises Il est temps que je sois libéré, affirme Geagea

De la cellule où il se trouve depuis dix ans, le chef du parti dissous des Forces libanaises, Samir Geagea, a demandé sa libération, estimant qu’après dix ans comme prisonnier politique, il était temps qu’il soit libéré et qu’ainsi soit scellée la réconciliation nationale. La demande de Samir Geagea été fidèlement rapportée hier par M. Samil Osta, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, qui lui a rendu visite à l’occasion du 10e anniversaire de son incarcération, le 21 avril 1994. M. Osta a précisé que sa visite s’est faite à l’insistance des avocats de M. Geagea et de nombreuses associations locales et internationales concernées par la défense des droits de l’homme. « J’ai tenu à constater personnellement la situation du Dr Geagea, a dit M. Osta. Je me suis entretenu avec lui, seul à seul, une heure durant. Samir Geagea est en bonne santé, mais il demande à être transféré dans une celule qui reçoive l’air et la lumière du soleil (NDLR : la cellule où M. Geagea est incarcéré est de 2 mètres carrés). J’ai également compris qu’il souhaite pouvoir recevoir la visite de ses parents et de ses avocats trois fois par semaine au lieu de deux, et pour une heure de temps et non une demi-heure, ainsi que la visite de ses amis. Pour le moment, seuls son père, sa mère, son épouse, son frère, quand il se trouve au Liban, et sa sœur lui rendent visite. Il a demandé à être informé de ce qui se passe dans le monde, ainsi qu’un professeur de religion et de philosophie. Il a lu beaucoup de livres religieux et philosophiques au cours de ces années passées en prison, et il ressent le besoin d’être orienté sur ces sujets. » « Il (Samir Geagea) s’est déclaré prêt à s’engager à ne jamais parler de politique, et à ne jamais publier ni imprimé, ni livre , ni article poltiique, tant qu’il se trovue incarcéré », a poursuivi M. Osta. À titre officiel, le chef des Forces libanaises n’a reçu, en dix ans, que la visite, voici 8 ans, d’une commission parlementaire, a dit M. Osta, qui a annoncé son intention de discuter des conditions d’incarcération de M. Geagea avec les autorités concernées. Le bâtonnier de Beyrouth a rendu hommage à « la clarté d’esprit et à la lucidité » de Samir Geagea, mais a nié avoir abordé avec lui des sujets politiques. « L’Ordre des avocats refuse de se laissr entraîner dans ces dédales », a-t-il dit. Nos objectifs sont professionnels et nationaux. Les libertés publiques, les droits de l’homme, la démocratie font « partie des principes auxquels nous sommes indéfectiblement attachés. Mais la politique, nous la laissons aux politiciens. » Après avoir précisé que Samir Geage a droit à un exercice de marche quotidienne d’une heure les yeux ouverts (par le passé, ses yeux étaient bandés), le bâtonnier Osta a affirmé que, du point de vue des droits de l’homme, le prisonnier avait le droit d’être informé de tout.
De la cellule où il se trouve depuis dix ans, le chef du parti dissous des Forces libanaises, Samir Geagea, a demandé sa libération, estimant qu’après dix ans comme prisonnier politique, il était temps qu’il soit libéré et qu’ainsi soit scellée la réconciliation nationale.
La demande de Samir Geagea été fidèlement rapportée hier par M. Samil Osta, bâtonnier de...