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Nucléaire - Le chef de l’AIEA « apprécie » la coopération iranienne Téhéran reconnaît que le site de Lavisan est une ex-installation militaire, affirme el-Baradei

L’Iran a reconnu qu’un site à Téhéran soupçonné d’avoir pu être utilisé pour la mise au point d’armes de destruction massive était « un ancien site militaire de recherche et de développement », a déclaré hier le directeur général de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, devant la presse avant des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine à la résidence de Novo-Ogarevo. Des inspecteurs en désarmement de l’Onu ont visité lundi dans la banlieue de Téhéran ce site suspect qui a été rasé et aurait pu servir à la mise au point d’armes de destruction massive. La partie iranienne a indiqué que le site avait été utilisé « comme un institut de physique puis de recherche et de développement dans les biotechnologies », a souligné le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Notre travail est de vérifier que le travail à Lavisan n’était pas lié au nucléaire », a ajouté M. el-Baradei, soulignant que l’AIEA avait « apprécié la coopération des Iraniens ». Au cours d’une réunion de l’AIEA plus tôt ce mois-ci, M. el-Baradei avait qualifié de « moins que satisfaisante » la coopération des Iraniens pour répondre aux accusations des États-Unis qui soupçonnent l’Iran de vouloir mettre au point des armes nucléaires en secret. Et le week-end dernier, l’Iran a annoncé son intention de recommencer à assembler des centrifugeuses servant à enrichir l’uranium, suscitant de vives critiques de la part de l’AIEA, de Washington et de l’Union européenne. Les États-Unis, qui, le 17 juin, avaient accusé Téhéran, sur la foi de photos satellite, de raser des installations pour dissimuler des activités nucléaires interdites, ont réagi de manière prudente hier aux déclarations de M. el-Baradei sur la reconnaissance par les Iraniens du caractère militaire du site de Lavisan. « Cela ne fait que souligner la nécessité d’une solution diplomatique » sur le dossier iranien, a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Trent Duffy à Istanbul, où le président américain George W. Bush était présent dans le cadre de sa première visite en Turquie. Les États-Unis ont pressé l’AIEA de porter le cas de Téhéran devant le Conseil de sécurité de l’Onu en vue d’éventuelles sanctions. Et l’agence a adopté le 18 juin une résolution critiquant sévèrement l’Iran pour des omissions dans ses déclarations sur son programme nucléaire. M. el-Baradei a par ailleurs assuré n’avoir pas évoqué avec M. Poutine la coopération que poursuit la Russie avec l’Iran dans le domaine du nucléaire civil en dépit des inquiétudes exprimées par les États-Unis. La construction de la centrale de Bouchehr (sud-est de l’Iran) « est un projet bilatéral de la Fédération de Russie et de l’Iran. Nous n’en avons pas discuté avec M. Poutine parce qu’il ne suscite aucune inquiétude de notre part », a dit M. el-Baradei. « Bouchehr n’est pas au centre des préoccupations internationales parce que (la centrale) a pour but de produire de l’énergie nucléaire et qu’il y a un accord sur le rapatriement en Russie du combustible usagé », a-t-il ajouté. Nous vaincrons les USA sur la question du nucléaire, affirme Rafsandjani L’ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani a affirmé hier que son pays ira « jusqu’au bout » de son programme nucléaire, et que les États-Unis ne pourront pas l’en empêcher. « Les États-Unis, qui exercent des pressions sur l’Iran depuis l’avènement de la République islamique, ont toujours subi des revers. Cette fois-ci aussi, ils seront défaits, et nous poursuivrons notre programme (nucléaire) jusqu’au bout », a dit Rafsandjani, cité par l’agence officielle Irna. Il a néanmoins réitéré que Téhéran respectera ses engagements vis-à-vis du Traité de non-prolifération (TNP) et maintiendra sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’Onu. La République islamique se plaint de l’expulsion de deux de ses employés à l’Onu à New York L’Iran s’est plaint hier que deux de ses gardes chargés de la sécurité de ses diplomates aux Nations unies à New York aient été expulsés par les autorités américaines, a rapporté l’agence officielle Irna. Cette expulsion est « politiquement et moralement misérable » et « contraire aux conventions internationales », a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères sous le couvert de l’anonymat. Selon la presse iranienne, les deux membres du service de sécurité de la représentation iranienne ont attiré les soupçons des autorités américaines quand ils ont été vus en train de filmer des bâtiments à New York, et il leur a été demandé de quitter rapidement le pays.
L’Iran a reconnu qu’un site à Téhéran soupçonné d’avoir pu être utilisé pour la mise au point d’armes de destruction massive était « un ancien site militaire de recherche et de développement », a déclaré hier le directeur général de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, devant la presse avant des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine à la résidence de...