La famille d’un Marine originaire de Tripoli et kidnappé en Irak appelle ses ravisseurs à le libérer

La famille d’un Marine américain de 24 ans, originaire de Tripoli, Wassef Ali Hassoun, qu’un groupe armé a pris en otage en Irak et menace de décapiter, a lancé hier des appels pour sa libération, soulignant qu’il s’agit d’un « soldat arabe, musulman, né au Liban ». « Nous prions et nous espérons qu’il sera bientôt relâché, a déclaré à l’AFP Sami Hassoun, frère du Marine enlevé, dans un entretien au téléphone depuis sa maison dans le quartier d’Abou Samra, à Tripoli. Nous lançons un appel par le biais des médias, il est musulman et il est arabe. » « Les autorités américaines ont contacté la famille à Utah (ouest des États-Unis), pas ici, et l’armée américaine fait ce qu’elle peut », a-t-il ajouté. Il a indiqué que son frère était « traducteur dans l’armée américaine » dans laquelle il s’est enrôlé il y a près de deux ans après avoir été naturalisé. « Mon frère ne faisait que son travail. Il était traducteur avec l’armée », a insisté Sami Hassoun, un employé de banque de 27 ans qui travaille à Dubaï. Auparavant, son père, Ali Mohammed Hassoun, avait lancé un appel similaire sur la télévision satellitaire qatariote al-Jazira. « Au nom d’Allah et de son Prophète Mahomet (...), j’implore le Comité des ulémas musulmans (d’intervenir pour obtenir) la libération de mon fils », avait-il supplié. Le Comité des ulémas, animé par des religieux sunnites, a joué un rôle dans la libération de nombreux otages étrangers durant la bataille de Falloujah, à l’ouest de Bagdad, en avril dernier. Wassef Hassoun, un caporal de la Première division du corps des Marines dont l’unité était stationnée à Falloujah, est porté disparu en Irak depuis le 21 juin, a indiqué dimanche un porte-parole des Marines. Al-Jazira avait diffusé dimanche un message vidéo d’un groupe armé qui s’est identifié comme le « mouvement de la riposte islamique – branche armée de la résistance », affirmant détenir Hassoun Wassef Ali et menaçant de le décapiter si « les détenus irakiens dans les prisons des forces occupantes ne sont pas libérés ».