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FESTIVAL DE BYBLOS - Les 17 musiciens irakiens ont donné un concert unique Munir Bashir Group : pour l’amour du oud

Mort en 1997, Munir Bashir a révolutionné la technique et le rôle du oud, un des plus anciens instruments du monde. Une corde en plus, deux ouvertures dans la caisse et le récital soliste sont les trois apports qui ont révolutionné l’usage du luth oriental et que le fils de ce génial révolutionnaire, Omar, et son beau-frère, Hisham Sharaf, se font fort de perpétuer, voire d’approfondir. En quelque 90 minutes de concert, devant un public restreint d’amateurs, les 17 musiciens irakiens ont offert un large panorama de la musique irakienne, à la fois traditionnelle et écrite par le oudiste dont l’ensemble porte le nom. Tradition arabe et folklore régional Admirables cordes, toutes impeccablement synchronisées, interprétant tantôt des pages du folklore, tantôt des compositions de Bashir et de Sharaf, sans oublier, délicat hommage au Liban, une reprise instrumentale de Fayrouz. Remarquable section rythmique, assez discrète dans la première partie du concert, beaucoup plus présente dans la seconde, et représentant les airs typiquement arabo-orientaux. L’emploi du nây, quant à lui, semble plus proche du folklore purement bagdadien. Le folklore kurde, interprété à deux reprises, se concentre largement sur le oud et laisse peu de place à l’interprétation soliste. Les solos, au petit nombre de deux, ont cependant laissé le public admiratif. Au milieu de cette symphonie composée par le génie de la tradition ou du renouveau, comme Munir Bashir, c’est bien de composition dont il s’agit. Or le oud n’est jamais aussi beau que lorsqu’il est confié au sentiment présent de l’interprète. Il n’en reste pas moins que ces musiciens, sous la houlette d’un Hisham Sharaf, également chef de l’Orchestre symphonique national de son pays, sont à la belle croisée des chemins oriental et occidental, et cela pour le seul amour du oud. Un très beau concert, auquel s’est ajoutée l’émotion, très discrète mais présente, d’un public pour un ensemble originaire d’un pays actuellement défiguré par la guerre. Diala GEMAYEL

Mort en 1997, Munir Bashir a révolutionné la technique et le rôle du oud, un des plus anciens instruments du monde. Une corde en plus, deux ouvertures dans la caisse et le récital soliste sont les trois apports qui ont révolutionné l’usage du luth oriental et que le fils de ce génial révolutionnaire, Omar, et son beau-frère, Hisham Sharaf, se font fort de perpétuer, voire...