Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier Régional - L’Allemagne contre des « mesures unilatérales » au Proche-Orient Ce qui se passe aujourd’hui est très triste, affirme Hariri à Berlin

En présence du Premier ministre Rafic Hariri, le chancelier allemand Gerhard Schröder a mis en garde hier contre des « mesures unilatérales » au Proche-Orient, soulignant que la seule voie praticable pour une solution au conflit israélo-palestinien est la « feuille de route ». Cinq jours après que Washington eut exprimé son soutien au plan israélien, M. Schröder a estimé que le statut final d’un État palestinien doit être basé sur la « feuille de route » élaborée par le quartette. « Il s’agit de quelque chose qui doit impliquer les parties en conflit. Nous ne sommes pas favorables à des mesures unilatérales », a-t-il dit dans une conférence de presse à Berlin à l’issue d’un entretien avec M. Hariri. Ce dernier a souligné qu’Israël doit se conformer aux résolutions de l’Onu qui l’ont appelé à se retirer de tous les territoires occupés. « Nous croyons qu’il faut revenir aux principes et qu’il faut les respecter. L’État palestinien doit être établi aussi vite que possible », a-t-il dit. « Ce qui se passe aujourd’hui est très triste et n’est pas encourageant pour le processus de paix », a-t-il ajouté, appelant toutes les parties, « spécialement les États-Unis », à traiter ensemble tous les aspects de la crise. M. Hariri a insisté sur le retour des réfugiés palestiniens. « Le Liban, a-t-il dit, n’acceptera jamais que les Palestiniens restent implantés sur son sol. C’est une situation impossible. Les Palestiniens ne peuvent rester au Liban. » Auparavant dans la matinée, il avait réaffirmé à Paris que la France « comprend les craintes et les appréhensions des Arabes, ainsi que les dangers et les défis auxquels ils font face. La France attend de nous une décision commune quant à notre sort commun, et elle se tiendra à notre côté », a-t-il souligné. Assurant que le président égyptien Hosni Moubarak, avec lequel il s’est entretenu hier dans la capitale française, « ressent les dangers auxquels est confrontée la région », M. Hariri a estimé que « le dossier irakien, celui des territoires palestiniens occupés et celui des exactions israéliennes sont désormais intimement liés, posant ainsi de graves défis face au sommet arabe ». Prié de définir d’éventuelles orientations des Arabes maintenant que les espoirs de paix s’amenuisent de plus en plus, le Premier ministre a affirmé qu’il était « clair que les leaders arabes doivent se concerter d’une façon intensive ». Et sur le point de savoir s’il y avait des chances que le sommet arabe se tienne à la date fixée la veille par le président tunisien Zine el-Abidine ben Ali, Rafic Hariri a répondu par la positive. « En principe, oui. Je ne vois pas de raisons pour qu’il ne se tienne pas à cette date. Sinon, quand se tiendra-t-il ? Et si quelqu’un s’y oppose, cela serait bien bizarre », a dit le chef du gouvernement, précisant que tous les pays arabes seront représentés, à quelque niveau que ce soit.
En présence du Premier ministre Rafic Hariri, le chancelier allemand Gerhard Schröder a mis en garde hier contre des « mesures unilatérales » au Proche-Orient, soulignant que la seule voie praticable pour une solution au conflit israélo-palestinien est la « feuille de route ».
Cinq jours après que Washington eut exprimé son soutien au plan israélien, M. Schröder a estimé...