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Actualités - CHRONOLOGIE

13 avril - Meeting à l’Unesco et rassemblement place des Martyrs Mobilisation de la société civile pour les victimes de la guerre

Pour la vingt-neuvième commémoration du début de la guerre du Liban et afin de « rendre justice aux victimes permanentes de la guerre » – en l’occurrence les déplacés, les handicapés de guerre, les disparus, les personnes enlevées, les anciens détenus et les proches des détenus – le Mouvement social a organisé hier une rencontre entre une centaine de représentants d’associations de la société civile pour initier une campagne nationale sur les victimes de la guerre. La rencontre s’est déroulée au palais de l’Unesco, en présence notamment de l’un des directeurs de l’ONG « Hourriyat », l’avocat Nizar Saghiyeh, de la présidente du comité des parents de personnes disparues et enlevées au Liban, Wadad Halwani, de la présidente du comité des parents des détenus libanais en Syrie, Sonia Eid, de la responsable du comité de suivi de la question des détenus libanais en Israël, Amal Khalil. MM. Fady Abi Allam, responsable du mouvement de la Paix permanente, et Fady Sayegh, responsable de la Fédération libanaise des handicapés, étaient également présents, ainsi que Mme Sabah Badreddine, du Mouvement social, qui ont pris la parole à cette occasion. À l’issue de la rencontre, le Mouvement social a publié un communiqué comprenant une douzaine de recommandations. Parmi celles-ci, la publication immédiate du rapport établi par la commission chargée de recueillir les plaintes des proches des personnes disparues et enlevées « quel que soit le lieu où ils se trouvent » pour libérer ceux parmi eux qui sont encore vivants et établir les preuves du décès de ceux qui sont morts. Les corps devront être rapatriés. Les participants ont proposé l’initiation d’une campagne fondée sur le principe de la dignité de l’homme pour rendre justice à ceux qui sont des victimes permanentes de la guerre. Ils ont également appelé à initier le processus de « vérité et réconciliation », à travers lequel les responsables de crimes de guerre seront obligés de rendre justice aux victimes et de préserver leurs droits. Le communiqué a également préconisé l’adjonction au code pénal du concept de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». Ces crimes ne devront pas bénéficier de prescription, précise-t-il, et le Liban devrait ratifier la convention de Rome qui a créé le Tribunal pénal international. Les participants ont également mis l’accent sur la nécessité de consacrer la culture du dialogue pour remplacer la culture de la violence. Ils ont également appelé à la mise en place d’un système visant à permettre aux victimes de la guerre et à leurs proches d’obtenir des indemnités matérielles et morales, à l’instauration d’un jour national pour la mémoire et à l’édification de monuments commémoratifs pour l’ensemble des victimes de la guerre. Par ailleurs, dans l’une de ses recommandations, le communiqué appelle les partis qui ont participé à la guerre à faire une autocritique de leurs pratiques devant l’opinion publique. Les dernières clauses sont enfin consacrées à la réinsertion sociale des handicapés, à la question des déplacés, au développement de la citoyenneté dans les manuels scolaires et à la rédaction d’une histoire objective de la guerre. Un autre rassemblement pour la mémoire de la guerre s’est tenu hier à la place des Martyrs. Plusieurs discours ont été prononcés durant le meeting. Les participants tenaient les portraits de leurs proches disparus ou enlevés. Des fleurs blanches leurs ont été distribuées.
Pour la vingt-neuvième commémoration du début de la guerre du Liban et afin de « rendre justice aux victimes permanentes de la guerre » – en l’occurrence les déplacés, les handicapés de guerre, les disparus, les personnes enlevées, les anciens détenus et les proches des détenus – le Mouvement social a organisé hier une rencontre entre une centaine de représentants...