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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le chef de l’État a reçu le ministre de l’Information Lahoud condamne la construction par Israël de «murailles de béton et de haine»

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé que les dirigeants israéliens enterrent « quotidiennement » le processus de paix au Proche-Orient et a condamné « l’édification de murailles de béton et de haine » entre Israël et les territoires palestiniens occupés, dans une allusion à la barrière de sécurité, qui mord profondément en Cisjordanie afin d’englober les principales colonies israéliennes, présentée par Israël comme un moyen d’empêcher l’infiltration de kamikazes palestiniens. « Les exactions israéliennes montrent que les responsables de l’État hébreu s’obstinent à enterrer quotidiennement ce processus de paix, profitant de la passivité du monde entier », a-t-il déclaré dans un entretien paru hier dans le premier numéro du périodique Études géopolitiques, consacré au Liban. « Alors qu’Israël s’enfonce dans une politique de violence, d’agression et de terrorisme, s’isolant de son voisinage par l’édification de murailles de béton et de haine, et faisant obstruction à toute initiative de paix, le Liban, lui, s’affirme plus que jamais comme une terre d’accueil, de rencontre, d’ouverture et de convivialité », a ajouté Émile Lahoud. Le locataire de Baabda, qui a de nouveau critiqué l’intervention américaine en Irak, a rendu en outre un vif hommage à la France, et notamment au président Jacques Chirac, pour son soutien aux « revendications » libanaises concernant « le respect par Israël » des résolutions de l’Onu portant sur le Liban. « Nous sommes à cet égard très sensibles à l’appui du président Chirac à nos revendications concernant le respect par Israël des résolutions des Nations unies relatives à notre territoire », a-t-il expliqué. « Nous apprécions également ses prises de position quant au dossier économique libanais », a ajouté Émile Lahoud, qui a souligné que c’était le général de Gaulle qui avait donné aux relations franco-libanaises « une grande impulsion, que ses successeurs ont maintenue avec une remarquable constance ». D’autre part, le chef de l’État a continué hier à étudier les réactions arabes et internationales à la suite des dernières déclarations du président américain, qui avait notamment exclu le droit au retour des réfugiés palestiniens sur les terres dont ils avaient été chassés en 1948 et accepté le principe du maintien de colonies juives en Cisjordanie. Il a reçu dans ce cadre le ministre de l’Information, Michel Samaha, qui l’a par ailleurs informé des résultats de ses récents entretiens au Koweït, en marge des travaux du second Forum arabe de l’information, qui a débattu de l’avenir des médias arabes, et de l’impact de ces médias sur la prise de décision politique. Les deux hommes ont également abordé « l’action médiatique qu’il s’agit de suivre pour faire face aux derniers propos américains en date ». Ils ont également évoqué les moyens de coordination entre le Liban et la Syrie au niveau de l’information, ainsi que le prochain voyage de Michel Samaha aux États-Unis. Signalons en outre que le président Lahoud a reçu le président de la commission parlementaire de la Défense, Sami Khatib. Les deux hommes ont évoqué le dossier de la chasse et de son autorisation sur le territoire libanais une fois la loi la concernant entrée en vigueur. « J’ai rappelé au président Lahoud le soutien que lui apportent tous les Libanais, qui appuient chacune de ses positions prises en faveur de l’unité nationale », a dit le député de la Békaa.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé que les dirigeants israéliens enterrent « quotidiennement » le processus de paix au Proche-Orient et a condamné « l’édification de murailles de béton et de haine » entre Israël et les territoires palestiniens occupés, dans une allusion à la barrière de sécurité, qui mord profondément en Cisjordanie afin d’englober les...