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Crise - L’effondrement du secteur de la santé affecterait tout le monde, avertit Sleimane Haroun Ultimatum des hôpitaux privés aux responsables

Les hôpitaux privés ont accordé aux responsables un mois pour le paiement des arriérés que les organismes publics leur doivent au 31 décembre 2003. Passé ce délai, et si ces sommes ne sont pas réglées, les hôpitaux prendront des mesures radicales : ils ne régleront plus leurs factures de médicaments et d’équipements à leurs fournisseurs ; ni leurs factures d’électricité, de téléphone et de carburants, pas plus que les cotisations de la Sécurité sociale et les taxes. En outre, les hôpitaux privés fermeront certains de leurs services les plus coûteux, ce qui risque de porter atteinte et aux patients et aux employés assurant leur fonctionnement. Enfin, ultime avertissement, les hôpitaux privés suspendront pour trois jours les admissions de tous les patients, à l’exception des cas urgents. Ces décisions ont été prises par le syndicat des hôpitaux à l’issue d’une assemblée générale tenue sous la présidence de M. Sleimane Haroun, au cours de laquelle ce dernier a exposé la situation dramatique du secteur hospitalier. Ce dernier souffre « d’une maladie mortelle » que l’on soigne avec des calmants et des analgésiques, tandis qu’il aspire « à la mise en application d’une politique de santé cohérente ». Et de rappeler que le montant total des arriérés dus aux hôpitaux privés s’élève, à ce jour, à 500 milliards de livres libanaises. L’énorme gaspillage Selon M. Haroun, la facture de santé nationale est annuellement de 2 milliards de dollars, dont seulement 600 millions sont dépensés dans les hôpitaux, le reste étant dépensé sans véritable contrôle et dont très vraisemblablement, une grande partie doit être considérée comme des dépenses de gaspillage. La CNSS, ajouté M. Haroun, dépense environ 220 milliards de livres par an sur l’hospitalisation, assurant la couverture de santé d’environ 350 000 abonnés, soit environ 108 dollars par an et par personne, alors qu’en France, ce montant moyen s’élève à 1 250 dollars. Par ailleurs, a enchaîné le président du syndicat des hôpitaux, la Sécurité sociale dépense environ 200 milliards de livres sur des factures en externe, soit en médicaments, examens de laboratoires, radios et autres... Sur ces énormes dépenses, aucun contrôle significatif n’est exercé, en comparaison avec le contrôle sévère exercé sur les hôpitaux. « Certains responsables parlent de gaspillage. À notre tour de demander, pourquoi ne pas arrêter ce gaspillage ? Tous les syndicats concernés devraient se ressaisir et proposer des solutions à ce problème, car l’effondrement du secteur de la santé nous affecterait tous », a dit M. Haroun. Par ailleurs, le président du syndicat des hôpitaux a demandé à la CNSS de mettre en application sans retard la tarification sur laquelle elle s’est entendue avec les hôpitaux, et de compléter les « contrats équilibrés » que doivent passer les hôpitaux avec elle. On rappelle que le secteur de la santé emploie quelque 25 000 personnes, médecins inclus, et qu’un effondrement de ce secteur signifierait la fin du rêve de voir le Liban jouer le rôle d’hôpital du Moyen-Orient que certains envisagent pour lui.
Les hôpitaux privés ont accordé aux responsables un mois pour le paiement des arriérés que les organismes publics leur doivent au 31 décembre 2003. Passé ce délai, et si ces sommes ne sont pas réglées, les hôpitaux prendront des mesures radicales : ils ne régleront plus leurs factures de médicaments et d’équipements à leurs fournisseurs ; ni leurs factures...