Michel Murr : « Les circonstances nécessitent un patriote comme Émile Lahoud »

L’ancien ministre de l’Intérieur, le député Michel Murr, a affirmé hier que les « circonstances actuelles nécessitent un patriote du genre du président de la République, le général Émile Lahoud », pour faire face notamment aux défis régionaux. M. Murr, qui s’exprimait dans le cadre d’une visite à l’Ordre des journalistes en présence du président de cet organisme, Melhem Karam, a estimé que le pays se trouvait actuellement dans une phase préparatoire à celle de l’échéance présidentielle, laquelle se déroule entre le 24 septembre et le 24 octobre. L’ancien vice-président du Conseil s’est demandé s’il était judicieux, dans les circonstances actuelles, de faire monter la tension à travers un débat sur la présidentielle, arguant du fait que cela pourrait porter atteinte à la saison estivale et au tourisme. Pour lui, tout le débat est prématuré, et même la Syrie ne prendra pas vraiment position avant le 23 septembre. Estimant que la région est à la veille de grandes échéances, M. Murr a rendu hommage au « président-résistant » Bachar el-Assad, et au président Lahoud qui se tient à ses côtés. « Chacun des présidents arabes a des problèmes dans son pays, et certains se sont résignés à l’état de fait. Mais il est un président-résistant qui représente et défend la nation arabe à travers toutes ses positions et tous ses discours. Grâce à lui et au président Lahoud, le gouvernail du navire arabe est en de bonnes mains », a-t-il indiqué. Interrogé sur les polémiques entre le chef de l’État et le Premier ministre Rafic Hariri, Michel Murr a estimé que tout cela sera réglé après l’échéance présidentielle, et qu’il n’y a pas de conflits au sens propre du terme, évoquant des conflits bien plus graves autrefois entre MM. Hariri et Hraoui. « Ces conflits devraient cependant être résolus avant l’échéance, parce qu’il est inconvenant qu’un climat cordial ne règne pas entre les deux présidents », a-t-il indiqué. Affirmant qu’« il y aura un amendement constitutionnel en septembre », M. Murr a ensuite rééquilibré ses propos, estimant que c’était là une éventualité.