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Présidence - Le chef de l’État expose le point de vue du Liban à un groupe de jeunes Japonais Lahoud revient à la charge : Le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste

Le président de la République, Émile Lahoud, a une nouvelle fois pris hier la défense du Hezbollah, affirmant que ce dernier n’est pas une organisation terroriste, contrairement à l’opinion d’une partie de la communauté internationale, notamment de l’Administration américaine. M. Lahoud s’exprimait devant un groupe de jeunes Japonais qu’il a reçu au palais de Baabda, en compagnie de l’ambassadeur du Japon à Beyrouth, Tokumitsu Murakami. Le groupe se trouve actuellement au Liban dans le cadre d’un programme d’échange de visites entre des jeunes des deux pays. Présentant la délégation au chef de l’État, M. Murakami a précisé qu’il s’agissait notamment de jeunes journalistes, hommes d’affaires, cadres et chercheurs. Le programme de leur séjour au Liban comporte des rencontres avec les hauts responsables ainsi que des visites sur les lieux touristiques et les principaux centres économiques. Répondant aux questions des membres du groupe, M. Lahoud a commencé par souligner la détermination du Liban à renforcer ses relations « amicales » avec le Japon. Il a noté que la venue de ce groupe de jeunes est une illustration de la volonté partagée de développer la coopération entre les deux pays, qu’un certain nombre de « dénominateurs communs » rapproche, selon lui. M. Lahoud s’est ensuite déclaré « confiant » dans l’avenir du Liban, estimant que l’instauration d’une paix juste, globale et durable au Proche-Orient est de nature à renforcer le rôle de ce pays en tant que « point de passage entre l’Orient et l’Occident, lieu d’interaction naturelle des civilisations et message d’ouverture sur le monde ». Expliquant le point de vue libanais au sujet du conflit israélo-arabe, M. Lahoud a de nouveau insisté sur la nécessité d’appliquer les résolutions des Nations unies, « en particulier celle qui garantit le droit au retour des Palestiniens chez eux et empêche leur implantation au Liban ». « Israël fait pression pour entraver ce retour et poursuit ses agressions visant à imposer dans les territoires palestiniens un fait accompli en contradiction avec la volonté de la communauté internationale, dans la mesure où il tend à marginaliser le rôle des Nations unies », a ajouté le président Lahoud. S’agissant de la situation libanaise intérieure, le chef de l’État a réaffirmé que l’unité des Libanais « leur a permis de réaliser de grandes choses, et notamment de libérer la plus grande partie du territoire occupé par Israël au Liban-Sud ». D’autre part, « les options politiques nationales adoptées par l’État au cours des dernières années ont contribué à renforcer la stabilité sécuritaire et politique à l’intérieur, les efforts étant aujourd’hui concentrés sur le traitement du dossier de l’économie », a-t-il dit. Au sujet du Hezbollah, M. Lahoud a affirmé qu’il ne s’agissait « pas d’une organisation terroriste, mais d’un parti de résistance ayant joué un rôle essentiel dans la libération du Liban-Sud de l’occupation israélienne ». « Peut-on qualifier de terroriste quelqu’un qui lutte pour libérer sa terre et consolider sa souveraineté, son indépendance et sa dignité ? » s’est-il interrogé. Et encore : « Les États et les peuples qui, dans l’histoire, ont lutté pour obtenir leur indépendance étaient-ils terroristes ? » « Lorsque les Libanais étaient unis, ils ont gagné, et lorsqu’ils étaient désunis, ils ont perdu et la nation a perdu. Aujourd’hui, le Liban est uni dans sa terre, son peuple et ses institutions, et est capable de ce fait d’affronter toutes les échéances avec constance et de protéger ses droits », a conclu le chef de l’État. Sur un autre plan, le président Lahoud a reçu le vice-président du Conseil, Issam Farès, avec qui il a passé en revue l’actualité sur les plans local et régional. M. Lahoud devait également s’entretenir avec le ministre de la Défense, Mahmoud Hammoud, qui l’a informé des détails de l’accord de coopération militaire signé lundi entre le Liban et l’Italie. Les développements dans l’enquête sur les affrontements sanglants du 27 mai à Hay el-Sellom ont également été évoqués au cours de cet entretien.
Le président de la République, Émile Lahoud, a une nouvelle fois pris hier la défense du Hezbollah, affirmant que ce dernier n’est pas une organisation terroriste, contrairement à l’opinion d’une partie de la communauté internationale, notamment de l’Administration américaine.
M. Lahoud s’exprimait devant un groupe de jeunes Japonais qu’il a reçu au palais de...