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Le courant exprime sa solidarité avec l’esprit consensuel de l’Appel de Beyrouth Le Mouvement réformiste kataëb dénonce un « coup d’État » contre l’accord de Taëf

Le Mouvement réformiste kataëb a estimé hier que le Liban vivait les conséquences d’un « coup d’État » au lendemain de l’accord de Taëf, estimant que « le recul enregistré au niveau de la situation politique, économique, sociale et financière du pays requiert un changement, lequel ne doit cependant pas se limiter à une alternance au pouvoir » formelle, c’est-à-dire « au niveau des personnes ». « Et ce même si cette transition se réalise d’une manière naturelle et constitutionnelle », a poursuivi le Mouvement, dans un communiqué. « Il convient de noter que le débat sur l’échéance présidentielle se limite à l’amendement de la Constitution dans le but de proroger ou non le mandat du chef de l’État, soit pour des raisons de principe, relatives au respect de la Constitution et de l’alternance au pouvoir, soit pour des raisons personnelles en rapport avec la lutte pour le pouvoir. Mais les soucis des Libanais dépassent ce contexte, (...) et le changement attendu ne saurait se limiter à une alternance au niveau des personnes (...) », a indiqué le Mouvement réformiste kataëb. Selon ce courant, « il s’est produit un coup d’État il y a quelques années ». « La question se pose de savoir si la situation va reprendre son cours normal avec l’échéance présidentielle, ou si le pays va être gouverné de la même façon jusqu’à ce que la catastrophe soit totale. Il y a eu un coup d’État à l’encontre de tous les pactes conclus entre Libanais, notamment l’accord de Taëf, à travers lequel on a voulu trouver une solution à la crise libanaise », évoquant le « ralliement au texte de Taëf au lendemain de sa publication et de son approbation à la Chambre ». « Mais il n’y a eu ensuite ni réconciliation nationale, ni gouvernement d’entente nationale, ni réformes politiques telles que prévues à l’origine, ni institutions remplissant leurs fonctions, ni séparation des pouvoirs, ni contrôle, ni demande de comptes à quelque niveau que ce soit, ni justice, ni démocratie. En bref, il n’y a pas eu d’État au sens propre du terme, ni d’indépendance ou de souveraineté. Si tout cela n’est pas un coup d’État, quelle est donc la signification de ce terme ? » s’est-il interrogé. « Il est inutile de prouver que toutes les crises qui se sont succédé à différents niveaux sont les conséquences de ce coup d’État », a indiqué le Mouvement réformiste, précisant que les auteurs du « coup d’État » sont eux-mêmes incapables de mettre un terme à la catastrophe, malgré les aides étrangères, arabes et internationales. Dans son communiqué, le Mouvement réformiste a également rendu hommage à la récente position du Forum démocratique hostile à l’amendement de la Constitution. « Nous joignons notre voix à la sienne, appelant à une conférence de salut général à tous les niveaux, qui serait une entrée en matière pour assurer la plus large participation possible au changement. Nous exprimons également notre solidarité avec les élites chrétiennes et musulmanes qui se sont réunies pour élaborer l’Appel de Beyrouth, un texte qui rend à Taëf son esprit consensuel (...). Le fait que certains services de renseignements aient empêché la discussion de cet Appel de Beyrouth dans l’un des hôtels de la capitale constitue un témoignage criant de la faillite de ce pouvoir, qui est le fruit d’un coup d’État et qui est maintenant devant une impasse », a ajouté le communiqué.


Le Mouvement réformiste kataëb a estimé hier que le Liban vivait les conséquences d’un « coup d’État » au lendemain de l’accord de Taëf, estimant que « le recul enregistré au niveau de la situation politique, économique, sociale et financière du pays requiert un changement, lequel ne doit cependant pas se limiter à une alternance au pouvoir » formelle,...