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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales - L’opposition intensifie les contacts en vue de l’unification des listes dans plusieurs régions Hoss : « Les propos de Hariri, exagérés et inacceptables »

L’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss a réagi hier au discours du Premier ministre Rafic Hariri qui s’exprimait dans le cadre de son premier meeting électoral à l’occasion des municipales. Au Premier ministre qui évoquait les municipales de l’an 2000 qui, avait-il dit, « font encore trembler » l’opposition, M. Hoss a répondu : « C’est son droit. Il a remporté le grand chelem à Beyrouth. Et moi j’ai perdu ». L’ancien président du Conseil s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, auquel il a présenté ses vœux à l’occasion des fêtes pascales. Évoquant l’échéance municipale, M. Hoss a réitéré sa position au sujet de la liste de l’actuel membre du conseil municipal, Abdel-Hamid Fakhoury, rappelant qu’il « ne se prononcera qu’une fois les noms des candidats annoncés ». À la question de savoir « qui assume la responsabilité de l’échec d’une liste unifiée de l’opposition à Beyrouth », M. Hoss a répondu : « Tout le monde, moi y compris ». Prié de commenter le discours électoral de M. Hariri, il a souligné qu’il revient aux Beyrouthins de juger la teneur de ses propos. « J’estime que l’électeur doit assumer ses responsabilités. Tout le monde se plaint de la situation sur tous les plans, notamment de la généralisation de la corruption, du confessionnalisme et personne ne demande de comptes à qui que ce soit ». « Le changement doit émaner en premier et en dernier lieu d’une volonté politique, laquelle doit se concrétiser notamment par le bulletin de vote », a indiqué M. Hoss. « Outre les municipales, il y a encore deux échéances à venir, les élections parlementaires et la présidentielle, autant d’occasions pour le citoyen de voter pour le changement », a-t-il rappelé. Au slogan lancé mercredi par M. Hariri qui disait que « Beyrouth sera ou ne sera pas », M. Hoss a réagi en soulignant qu’il s’agit là de propos « exagérés et inacceptables ». « Beyrouth a existé par le passé ; elle est toujours présente et continuera d’exister », a-t-il dit. Évoquant l’entente électorale à laquelle sont parvenus, mercredi, le Tachnag, le PSNS, le Baas, le Hezbollah, Amal et la base Kataëb, M. Hoss a estimé qu’il s’agit là d’une « action politique tout à fait naturelle et légitime ». M. Hoss a toutefois écarté la possibilité pour l’opposition de constituer une troisième liste qui regrouperait les aounistes, les FL, l’ancien député Najah Wakim et le PC, affirmant qu’elle affaiblirait sans aucune doute l’opposition. M. Hoss a enfin admis sa « responsabilité » dans l’échec de la formation d’une liste unique de l’opposition à Bey-routh, notamment après avoir confirmé, d’un commun accord avec l’ancien député Tammam Salam, son soutien à M. Fakhoury aux dépens de l’ancien président de l’Ordre des ingénieurs, Assem Salam. Toujours en réaction au meeting électoral de M. Hariri, M. Tammam Salam a appelé les responsables a adopter un discours « constructif, raisonnable et positif, loin des provocations qui ne servent que l’intérêt de leurs auteurs ». M. Salam s’est dit étonné « du besoin de M. Hariri de recourir à de telles expressions, comme lorsqu’il a accusé les autres de trembler de peur et d’œuvrer contre les intérêts de Beyrouth ». Dans une entrevue accordée à l’hebdomadaire satirique ad-Dabbour qui paraîtra aujourd’hui, M. Salam, de retour à Beyrouth après une courte visite à Damas où il a été reçu par le chef de l’État syrien, a accusé M. Hariri de « monopoliser le pouvoir et de consolider le confessionnalisme au détriment de la construction de l’État ». « Devons-nous attendre 10 autres années pour sauver le pays économiquement ? », s’est demandé l’ancien député de Beyrouth, soulignant qu’il faut cesser de prétendre qu’il n’y a pas de substitut à l’actuel Premier ministre, qui « a raté toutes les chances de construire un État et continue de jouer à la victime » alors qu’il « monopolise la prise de décision à Beyrouth sans se soucier de l’avis d’autrui », a indiqué M. Salam. Évoquant le rôle de la Syrie dans la présidentielle, M. Salam a affirmé que Damas a « la part du lion dans ces élections ». Par ailleurs, le représentant des FL au sein du conseil municipal de Beyrouth, Joe Sarkis, qui ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature aux prochaines élections, tiendra aujourd’hui une conférence de presse au domicile de Samir Geagea, à Zouk Mosbeh, pour annoncer la position de sa formation par rapport à l’échéance de Beyrouth, en présence de l’épouse du chef des FL, Sethrida Geagea, et de plusieurs membres de KC. De source proche des milieux de l’opposition, on apprenait hier que les aounistes, les Kataëb, les FL et KC se dirigent actuellement vers la formation d’une liste commune dans la ville de Jezzine. Le tableau est sensiblement le même dans le caza de Baabda et à Jbeil, où les négociations se sont intensifiées ces derniers jours en vue de réunifier les rangs de l’opposition chrétienne au sein d’une liste unique. À noter que Faouzi Boutros Salibi, candidat à Jbeil de la liste dite de « l’entente entre les habitants de Jbeil » appuyée par Nazem el-Khoury, a annoncé hier son retrait de cette liste « après une semaine de réunions et de rencontres infructueuses ». Plate-forme chrétienne commune à Tripoli À Tripoli, les associations et les notables chrétiens de la ville ont insisté sur la nécessité de prendre part aux élections municipales « de manière plus efficace ». Dans un communiqué paru à l’issue de leur réunion, ils ont affirmé qu’à la lumière des élections de 1998, « qui ont eu un impact négatif sur la coexistence », les leçons doivent être tirées en vue de parvenir à « une entente nationale à Tripoli qui garantisse la représentation des familles ». Les participants sont en outre convenus d’adopter une position commune lors des municipales sur la base des principes suivants : une participation effective qui favoriserait les candidats sur la base de leur compétence et non des intérêts personnels, le respect de la volonté locale et la concertation avec toutes les formations tripolitaines en vue de servir l’intérêt public. Les participants ont en outre appelé à une réunion élargie qui regrouperait les représentants de la société civile et les grandes familles de la ville.
L’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss a réagi hier au discours du Premier ministre Rafic Hariri qui s’exprimait dans le cadre de son premier meeting électoral à l’occasion des municipales. Au Premier ministre qui évoquait les municipales de l’an 2000 qui, avait-il dit, « font encore trembler » l’opposition, M. Hoss a répondu : « C’est son droit. Il a remporté...