Réunion de concertation des partis loyalistes à Bourj-Hammoud

Plusieurs partis loyalistes ont tenu hier une réunion au siège du parti Tachnag à Bourj-Hammoud, sans pouvoir prendre de décision définitive ou nommer des candidats concernant les prochaines municipales. Étaient présents MM. Gébrane Araïji et Toufic Mehanna pour le Parti syrien national social (PSNS), MM. Karim Pakradouni, Simon el-Khazen et Ibrahim Richa pour le parti Kataëb, MM. Assem Kanso et Jamal Hafez pour le parti Baas, MM. Mahmoud Comaty, Ghaleb Abou Zeïnab et Ali el-Rizz pour le Hezbollah, MM. Ayoub Hmayyed, Ali Bazzé et Ahmed Baalbacki pour le mouvement Amal et MM. Hovig Mekhitarian, Sebouh Hovnanian, Hagop Pakradouni et Barwir Arsan pour le parti Tachnag. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le parti Tachnag a indiqué que les participants avaient mis l’accent sur « la portée des municipales au niveau du développement et sur la nécessité de ne pas entraîner la société dans des polémiques et des règlements de comptes partiels et étroits, et de ne pas susciter les sentiments sectaires ». Les partis ont insisté sur « la nécessité d’être solidaires face aux agressions et aux pressions auxquelles la région est soumise », et tout particulièrement le Liban, la Syrie, l’Irak et la Palestine. Ils ont par ailleurs mis en évidence l’importance de poursuivre les contacts pour aboutir à une position unique dans le sens du consensus, notamment en ce qui concerne le cas de Beyrouth. Ils ont également décidé de coordonner leur action dans les différentes régions libanaises, plaidant en faveur d’un conseil municipal équilibré et représentant les différentes fractions de la société dans la capitale. De son côté, le candidat d’opposition à la liste soutenue par le Premier ministre Rafic Hariri à Beyrouth, Abdel Hamid Fakhoury, a été reçu hier par l’ancien ministre Michel Sassine. M. Fakhoury a plaidé en faveur de « l’indépendance de l’action municipale, loin de toute hégémonie politique », appelant les habitants de Beyrouth à « appuyer un changement radical » dans la capitale. En soirée, M. Hariri a reçu, pour sa part, une délégation du parti Hentchag avec qui il a évoqué le cas de Beyrouth. Le démenti de l’archevêché maronite Le secrétariat de l’archevêché maronite de Beyrouth a démenti hier que Mgr Boulos Matar ait nommé Rachid Jalkh (maronite), ancien membre du consil municipal, pour la liste parrainée par M. Hariri. Le secrétariat précise que l’archevêché encourage tous ceux qui estiment avoir les compétences nécessaires à suivre leurs convictions dans le cadre des municipales. Il convient en outre de noter que M. Varoujan Kantarjian (arménien-orthodoxe) a déjà obtenu à Beyrouth l’aval des partis Ramgavar et Hentchag pour sa candidature. Il espère bientôt avoir l’avan du parti Tachnag. Il devrait par conséquent être le candidat des trois partis arméniens, tout comme il l’était en 1998, et non le représentant d’un seul de ces partis. À Chiyah, MM. Nadi Ghosn, responsable des Forces libanaises (FL) à Baabda, et Georges Tawil ont décidé de se présenter comme candidats indépendants, dans le cadre d’une conférence de presse en présence des membres du Rassemblement de Kornet Chehwane Farès Souhaid, Antoine Ghanem, Samir Abdel Malak, Eddie Abillamah et Farid Habib. Un grand nombre des avocats de Samir Geagea étaient également présents. Reconnaissant les efforts accomplis par le conseil municipal sortant, M. Ghosn a exprimé ses regrets face à l’impossibilité de parvenir à une entente à Chiyah. Il a annoncé que lui et M. Tawil souscrivent irrévocablement au communiqué publié par les FL sur les municipalités le 13 mars dernier et au communiqué du Rassemblement de Kornet Chehwane début avril. Sur un tout autre plan, le ministre de l’Intérieur et des Municipalités Élias Murr a formé hier une commission de réception des plaintes, présidée par le général Marwan Charbel et formée des généraux Fadl Daher et Joseph Dib. La commission siégera au ministère de l’Intérieur – inspection générale des FSI.