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Actualités - CHRONOLOGIE

BKERKÉ - Sfeir a eu un entretien d’une heure et demie avec le chef du gouvernement Hariri : « Le Liban ne peut être gouverné que par l’entente »

Après le président de la République, c’était hier au tour du chef du gouvernement, Rafic Hariri, de se rendre à Bkerké pour présenter au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ses vœux à l’occasion des fêtes pascales et pour examiner avec lui diverses questions d’actualité : les municipales – M. Hariri a indiqué qu’il ne forme pas de listes électorales à Beyrouth, mais qu’il les appuie –, le climat politique dans le pays – le Liban ne peut être gouverné que par l’entente, selon le Premier ministre – et la situation régionale étaient au menu de l’entretien d’une heure et demie entre Mgr Sfeir et son hôte. Répondant aux questions de la presse à sa sortie de Bkerké, M. Hariri n’a pas donné de précisions au sujet des points soulevés avec le patriarche, se contentant d’affirmer qu’il est d’accord avec le chef de l’Église maronite sur « tout ce qu’il répète constamment au sujet de la nécessité d’une cohésion interne et d’une coexistence entre les Libanais ». Interrogé au sujet des municipales, M. Hariri a expliqué qu’il a abordé ce sujet de manière générale avec le patriarche. « Sa Béatitude tient le même discours que nous. Il pense que les élections doivent constituer une occasion pour renforcer la démocratie et qu’il faut laisser à la population la liberté de s’exprimer », a-t-il déclaré. Prié de dire si le meeting électoral qu’il devait organiser hier en soirée ne constituait pas une sorte de pression exercée sur les électeurs, il a répondu : « Les forçons-nous à venir ? Même aux États-Unis, le principal pays démocratique dans le monde, le président prend part à des meetings électoraux. Nous devons comprendre la démocratie telle qu’elle est (...) Il appartient aux gens de juger et de s’exprimer. Nous ne cachons rien. Il est parfaitement possible d’ailleurs que la présence d’un homme public à un meeting électoral donne un effet contraire à celui qui est escompté ou qu’elle débouche sur des résultats positifs. » Selon le chef du gouvernement, le pouvoir intervient dans des élections lorsqu’il oblige les électeurs « par des moyens illégaux à élire tel ou tel autre candidat ». « Comment nous sommes-nous d’ailleurs trouvés au pouvoir ? N’avons-nous pas été élus par la population ? C’est elle qui nous juge. Si nous commettons des erreurs, elle ne nous élit pas, mais si nous agissons correctement, elle nous réélira », a renchéri M. Hariri. En réponse à une question, il a estimé qu’une guerre politique est menée contre lui depuis 1992. « Je ne me sens donc pas concerné par ce que les autres disent. Ce que j’ai à dire par contre, c’est que le conseil municipal de Beyrouth n’est pas celui du courant du futur. Il regroupe plusieurs courants politiques et sa principale caractéristique est qu’en dépit de sa composition de plusieurs courants qui ne s’entendent pas parfois sur le plan politique, il reste homogène. Ses membres s’entendent parfaitement entre eux sur l’action à mener. Leur travail ensemble a estompé toutes les différences concernant la vision de développement de la capitale », a déclaré M. Hariri avant de rendre un vibrant hommage à l’action des membres du conseil municipal de Beyrouth. « Pour ce qui est de la composition de la nouvelle liste électorale, c’est à eux de trancher. Nous soutiendrons cette liste. Nous ne la formons pas », a-t-il encore dit. En réponse à une autre question, le Premier ministre a fait valoir que le Liban « ne peut pas être gouverné par un individu, un parti, une communauté ou un groupe, mais par une entente entre toutes les familles libanaises ainsi que par le plus grand nombre d’hommes politiques ». Pour lui, il est impossible qu’un individu monopolise la décision nationale. M. Hariri a de nouveau insisté sur l’entente nationale avant d’indiquer, en réponse à une question sur l’opposition, qu’il n’a entrepris aucun effort pour que ses composantes ne s’entendent pas à Beyrouth. « Au contraire », a-t-il dit. Prié de dire s’il compte se rendre au palais de Baabda afin de présenter ses vœux au président Émile Lahoud, M. Hariri a répondu qu’il avait déjà pris contact à cette fin avec le chef de l’État lorsqu’il se trouvait à Paris. « Et comment seront les rapports entre vous deux d’ici à novembre prochain ? » À cette question, le chef du gouvernement a répondu : « Ça ira, ça ira. »
Après le président de la République, c’était hier au tour du chef du gouvernement, Rafic Hariri, de se rendre à Bkerké pour présenter au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ses vœux à l’occasion des fêtes pascales et pour examiner avec lui diverses questions d’actualité : les municipales – M. Hariri a indiqué qu’il ne forme pas de listes électorales...