Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

ZONE EURO L’accélération de l’inflation préoccupe la BCE

La Banque centrale européenne a de nouveau exprimé sa préoccupation hier face au risque de voir les prix élevés du pétrole créer une spirale inflationniste en zone euro, qui la contraindrait à relever ses taux d’intérêt. « La hausse jusqu’à présent n’est pas dramatique, mais il s’agit d’une évolution qui me cause quelques soucis », a affirmé son chef économiste Otmar Issing, poids lourd du conseil des gouverneurs de la BCE, dans une interview publiée par le quotidien allemand Handelsblatt. L’inflation annuelle dans la zone euro a nettement accéléré en mai à 2,5 %, contre 2 % en avril, seuil maximum toléré par la Banque centrale. Un autre membre de l’instance de décision de la BCE, le président de la Bundesbank Axel Weber, a mis en garde hier contre des effets dits de « second tour » concernant l’inflation en zone euro, autrement dit contre la transmission de l’impact inflationniste des prix pétroliers au reste de l’économie via des revalorisations salariales par exemple. « Les attentes d’inflation ne doivent pas conduire, via des effets de second tour, à des revalorisations salariales. Cela serait préoccupant », a-t-il dit à des journalistes en marge d’un colloque financier à Francfort. Dans un tel cas de figure, la BCE « devrait réexaminer sa politique ». « Cela pourrait conduire à une orientation tendancielle plus restrictive » de la politique monétaire, a fait valoir M. Weber. En clair, à une hausse du taux directeur de la BCE, fixé à 2 % depuis plus d’un an. Toutefois, en l’état, M. Weber a laissé entendre qu’il n’y avait pas lieu de modifier la politique de la BCE, qui tient sa prochaine réunion mensuelle sur les taux début juillet. M. Issing a lui aussi fait valoir que le surcroît d’inflation actuelle en zone euro était temporaire et uniquement dû au pétrole, et ne devait pas être compensé par une hausse de salaires. La Fédération des banques privées en Allemagne a de son côté exhorté hier la BCE à ne pas se précipiter pour resserrer sa politique monétaire malgré l’accélération du rythme de hausse des prix. « Malgré la révision en hausse des prévisions d’inflation, il n’y pas urgence à changer l’orientation des taux », dit-elle dans son rapport mensuel de conjoncture. « La hausse de taux attendue par tout le monde aux États-Unis pour fin juin ne doit pas mettre la BCE sous pression pour agir » de manière similaire, ajoute la fédération. La BCE vient de relever ses prévisions d’inflation à 2,1 % en moyenne cette année et 1,7 % en moyenne l’an prochain, contre une hausse évaluée en décembre dernier à 1,8 % en 2004 et 1,6 % en 2005.
La Banque centrale européenne a de nouveau exprimé sa préoccupation hier face au risque de voir les prix élevés du pétrole créer une spirale inflationniste en zone euro, qui la contraindrait à relever ses taux d’intérêt.
« La hausse jusqu’à présent n’est pas dramatique, mais il s’agit d’une évolution qui me cause quelques soucis », a affirmé son chef...