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Actualités - CHRONOLOGIE

HYDROCARBURE La hausse du brut va permettre de rénover le secteur pétrolier du Golfe

Les monarchies du Golfe devraient utiliser les dizaines de milliards de dollars venus renflouer leurs caisses grâce à la flambée des prix du brut et à l’augmentation de leur production pour rénover leurs installations pétrolières vieillissantes, estiment des analystes. L’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis et le Qatar, membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ainsi que Oman, non membre de ce cartel, devraient avoir encaissé en 2003 des recettes pétrolières supérieures au total d’environ 50 milliards de dollars à leurs prévisions, estiment plusieurs économistes. Les monarchies du Golfe avaient calculé leurs recettes pétroliers pour 2003 sur la base d’un prix compris entre 15 et 20 dollars par baril, mais le cours moyen du brut pour l’ensemble de l’année a atteint un niveau supérieur à 26 dollars par baril. Leur budget avait aussi été calculé sur la base d’une production moyenne de 13 millions de barils/jour (mbj), alors que celle-ci tourne aujourd’hui entre 14 et 15 mbj. Pour 2004, les monarchies du Golfe ont retenu les mêmes paramètres qu’en 2003 pour leurs prévisions de recettes pétrolières, alors que les économistes prévoient un prix moyen de plus de 30 dollars par baril pour l’ensemble de l’année. En plus de cela, au cours des cinq premiers mois de l’année, leur production a été largement supérieure à leurs projections. « Les pays du Golfe pourraient utiliser l’ensemble de l’excédent réalisé au cours des dernières années pour rénover leur secteur pétrolier et leurs installations vieillissantes », a déclaré Jassam al-Saadoun, chef du cabinet de conseil koweïtien ash-Shall Economic Consultants. Selon des estimations officielles, citées par M. Saadoun, le Koweït doit dépenser plus de 40 milliards de dollars pour moderniser son secteur pétrolier au cours des 15 prochaines années. Ce montant devrait être tiré en grande partie des recettes pétrolières supplémentaires liées à l’évolution du marché pétrolier. « L’Arabie saoudite a besoin de beaucoup plus », a dit M. Saadoun, précisant qu’elle devrait consacrer à la rénovation de ses installations un montant supérieur à toutes ses recettes supplémentaires non budgétées. Il en est de même pour les Émirats, le Qatar et Oman, a-t-il ajouté. Les recettes pétrolières cumulées d’Arabie, du Koweït et des Émirats sont passées de quelque 60 milliards de dollars en 1999, lorsque les prix tournaient autour de 20 dollars/baril, à environ 110 milliards de dollars en 2003. Si les prix terminent l’année 2004 sur une moyenne de 30 dollars par baril, comme prévu actuellement, les recettes pétrolières des trois pays devront monter à 125 milliards de dollars, selon des estimations indépendantes.
Les monarchies du Golfe devraient utiliser les dizaines de milliards de dollars venus renflouer leurs caisses grâce à la flambée des prix du brut et à l’augmentation de leur production pour rénover leurs installations pétrolières vieillissantes, estiment des analystes.
L’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis et le Qatar, membres de l’Organisation des pays...