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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro recule sur fond de craintes inflationnistes

L’euro a légèrement reculé face au dollar sur les marchés des changes, alors que les opérateurs, en l’absence d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique, ont reporté leur attention hier sur les déclarations faites par de hauts responsables monétaires européens en marge d’un colloque financier à Francfort. Ils ont été ainsi très sensibilisés par les propos tenus à cette occasion par Otmar Issing, chef économiste de la BCE, qui a exprimé sa préoccupation face au risque de voir les prix élevés du pétrole créer une spirale inflationniste en zone euro. Un autre membre de la BCE, le président de la Bundesbank Axel Weber, a mis lui aussi en garde contre les effets économiques de l’inflation en zone euro. « Cela serait préoccupant » a-t-il ajouté, tout en laissant entendre qu’il n’y avait pas lieu de modifier actuellement la politique monétaire de la BCE, qui tient sa prochaine réunion mensuelle sur les taux début juillet, au lendemain de celle du comité de politique monétaire de la Fed fin juin. Les cambistes, qui s’attendent, à l’approche de cette réunion, à ce que la Fed décide de relever de 25 points de base son principal taux directeur actuellement à 1 %, ont donc fait preuve de réticence hier à vendre du dollar. Celui-ci, qui avait été victime vendredi dernier de la publication d’un déficit record des comptes courants aux États-Unis de 144,9 mds $ au 1er trimestre 2004, est parvenu hier à se soustraire à l’influence baissière de ce phénomène qui paraissait excessivement anticipé après les déclarations faites par les responsables monétaires européens sur les risques inflationnistes dont souffre l’euro. Cela d’autant qu’il s’est avéré que les fonds étrangers investis déjà dans des actifs US sont encore suffisamment importants pour arranger un peu les déficits jumeaux des États-Unis (comptes courants et budget). Dans cette perspective et dans l’attente de la publication d’indicateurs US à partir de jeudi prochain, nombre d’opérateurs ont donc estimé devoir réajuster leurs positions de changes au profit du dollar, faisant négocier l’euro à New York à 1,2110 $ contre 1,2140 $ vendredi dernier, en léger repli de 0,25 %. Vulnérabilité des Bourses La Bourse US a manqué d’orientation en ce début de semaine, tiraillée entre les préoccupations géopolitiques liées à l’interception de trois bateaux militaires britanniques par la marine iranienne et l’annonce d’une importante fusion bancaire aux États-Unis entre Wachovia Bank et SouthTrust. De plus, de nombreux opérateurs ont hésité à s’engager avant la réunion de la Fed fin juin sur les taux d’intérêt. Pour ce qui est des Bourses européennes, elles n’ont pas réussi à défendre leurs meilleurs niveaux de la semaine dernière. Les craintes inflationnistes évoquées par les responsables européens ont frappé le marché d’hésitation à la veille de la réunion de la BCE sur les taux début juillet. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la légère baisse des actions A de Solidere de 7,49 $ à 7,48 $ et le maintien des actions B de la même société à 7,45 $. Élie KAHWAGI


L’euro a légèrement reculé face au dollar sur les marchés des changes, alors que les opérateurs, en l’absence d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique, ont reporté leur attention hier sur les déclarations faites par de hauts responsables monétaires européens en marge d’un colloque financier à Francfort. Ils ont été ainsi très sensibilisés...