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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMUNAUTÉS - Audeh dénonce ceux qui prônent la loi du nombre Pâques célébrées dimanche dans toutes les régions du pays

Les communautés chrétiennes ont célébré dimanche la fête de Pâques dans l’ensemble du pays, et nombreux étaient les prélats catholiques et orthodoxes qui ont insisté sur le règlement de la crise socio-économique. La catholicos Aram Ier, qui a officié dans la cathédrale arménienne d’Antélias, a ainsi souligné l’importance aux yeux du chrétien de « la préservation des valeurs telles que les droits de l’homme, la justice, la liberté et la dignité ». « La défense de ces valeurs est un devoir pour l’Église », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Aujourd’hui et plus que jamais, les Églises chrétiennes doivent adopter une position unifiée à l’égard de nombreuses questions. » Le catholicos a estimé dans ce cadre que l’on pourrait commencer par célébrer Pâques à la même date. Quant au dialogue islamo-chrétien, il a insisté sur un dialogue susceptible de se traduire par une « coopération et des positions communes autour de questions vitales pour l’ensemble de la société libanaise ». L’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, a célébré la messe dans la cathédrale St-Georges, en présence notamment des députés Ghattas Khoury, Fouad es-Saad, Élie Aoun et Henri Hélou, et du président de la Ligue maronite, Michel Eddé. Mgr Matar s’est demandé ce qui empêchait les Libanais d’œuvrer « comme un seul homme en vue de sauver leur nation ». Il a ajouté dans son homélie : « À l’heure où il est de plus en plus question de réformer le “Grand Moyen-Orient” et de l’initier à la liberté, ceux qui sont à l’origine de ce projet se contredisent en exportant la démocratie au bout des fusils. » Sur le plan interne, le prélat a souligné la nécessité d’en finir une fois pour toutes avec la crise qui ronge le pays en prônant « la réconciliation » et « la solidarité » entre Libanais. La mise en garde de Audeh Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a officié pour sa part dans l’église St-Nicolas à Achrafieh, dénonçant dans son homélie « ceux qui, ces derniers temps, classent les gens sur base du nombre ». Il a ainsi mis en garde contre cette façon de penser qui, selon lui, nuit à la démocratie. « Honnie soit donc la démocratie si elle se traduit par des événements semblables à ceux qui se déroulent en Irak ou en Palestine. Ce sont les régimes qui doivent être au service de l’homme, et non l’inverse », a affirmé Mgr Audeh, avant de poursuivre : « C’est la valeur intrinsèque de l’homme qui compte, et le nombre des membres de sa communauté, aussi petit soit-il, n’enlève rien à cette valeur. » Et de se demander : « Si une collectivité est numériquement importante, cela signifie-t-il nécessairement qu’elle est plus intelligente ? Le nombre est-il donc si important ? Si telle est la mentalité qui doit prévaloir, nous devons inciter les gens à procréer autant qu’ils le peuvent pour devenir tous géniaux ! » Dans ce cadre, le métropolite a souligné la nécessité de privilégier la compétence plutôt que la loi du nombre. Il a déclaré : « Hélas, la mode, de nos jours, est aux autobus et aux bulldozers. Les passagers s’y laissent conduire sans prendre la peine de réfléchir par eux-mêmes. De fait, c’est le chauffeur qui pense pour eux d’autant plus que la plupart du temps, ils finissent par s’endormir », a conclu Mgr Audeh. L’évêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil, Mgr Youssef Kallas, a célébré la messe dans l’église de l’archevêché, rue de Damas. Il a notamment déploré dans son homélie la crise interne qui ne cesse de s’aggraver et la situation au Moyen-Orient qui ne cesse de se détériorer. Sur le plan local, Mgr Kallas s’est longuement étendu sur les différentes échéances électorales, affirmant que celles-ci peuvent « être un enfer ». « Mais il nous revient de permettre aux gens compétents et intègres de nous représenter », a-t-il ajouté. Le prélat a invité les Libanais à participer en masse au scrutin, et a mis en garde contre une démission de la vie citoyenne.
Les communautés chrétiennes ont célébré dimanche la fête de Pâques dans l’ensemble du pays, et nombreux étaient les prélats catholiques et orthodoxes qui ont insisté sur le règlement de la crise socio-économique.
La catholicos Aram Ier, qui a officié dans la cathédrale arménienne d’Antélias, a ainsi souligné l’importance aux yeux du chrétien de « la...