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Actualités - OPINION

CITOYEN GROGNON - Profession : fonctionnaire surnuméraire

Incompréhensible, cette décision du Conseil des ministres de reporter, encore une fois, le problème des fonctionnaires surnuméraires. Incompréhensible et surtout intolérable, alors que le citoyen assiste, impuissant, au feu vert du gouvernement de procéder à des swaps sur les eurobonds arrivant à échéance en 2005, autrement dit à la perpétuation de la dette publique. Ce ne sera que quelque 50 millions de dollars de plus. Oui mais, à la condition que les taux d’intérêt ne grimpent pas. Des pacotilles, qu’ils disent. Oui, mais des pacotilles que le citoyen n’est pas prêt à assumer cette fois. Mais lui a-t-on seulement demandé son avis ? Et pourtant, la solution est là et l’on s’en détourne, sous prétexte que l’on n’a pas eu le temps d’étudier le dossier, un dossier pourtant remis à tous les ministres en avril. Car cette solution est plus difficile, semée d’embûches, et exige surtout des sacrifices. Qu’attend-on pour s’attaquer au dossier des fonctionnaires surnuméraires, pour couper court au fléau du gaspillage, pour enrayer cette gangrène, mais cette fois de manière radicale, tant qu’il en est encore temps ? Qu’attend-on pour s’atteler à une véritable restructuration de l’Administration publique et des ministères ? Qu’attend-on pour remercier les enseignants en surnombre qui n’ont d’enseignant que le nom ? Qu’attend-on pour mettre à la porte les milliers de personnes embauchées çà et là pour ne rien faire, sinon siroter leur café et fumer leur narguilé à longueur de journée ? Qu’attend-on pour penser en terme de productivité et non de clientélisme ? D’esprit civique et non d’intérêts personnels ? Doit-on sacrifier tout un pays, tout un peuple déjà exsangue, pour préserver les privilèges de parasites, protégés qui par un ministre, qui par un « zaïm » ? Doit-on continuer à s’enfoncer dans la crise, chaque année un peu plus, avant de réaliser qu’on ne peut indéfiniment puiser dans la caisse publique, sans rien donner en retour ? Ces deniers publics que l’on gaspille sont ceux que l’honnête citoyen a gagnés à la sueur de son front, ceux qu’il a payés de sa propre poche. Et on veut continuer à le saigner, sans vergogne, pour remplir les poches de fonctionnaires dont on ne sait trop que faire. Le citoyen honnête, lui, en a assez de se taire, d’être continuellement la victime consentante, alors qu’il doit jouer des coudes pour garder son emploi. Trop, c’est trop ! Il est grand temps que ce gaspillage cesse. Grand temps qu’une solution soit trouvée au problème des fonctionnaires en surnombre. Grand temps de s’atteler à la tâche, aujourd’hui plutôt que demain, et surtout, avant le mois de juillet. Car personne n’est dupe. L’on sait pertinemment bien que le problème des fonctionnaires surnuméraires sera encore reporté à la rentrée d’octobre, vacances obligent, s’il n’est pas, tout bonnement relégué aux oubliettes. Et pendant que dirigeants et fonctionnaires surnuméraires se paient de belles vacances, le citoyen déplumé, lui, se débat pour survivre aux innombrables restructurations qui sévissent dans le secteur privé. Restructurations impitoyables et sans états d’âme, elles. Anne-Marie EL-HAGE

Incompréhensible, cette décision du Conseil des ministres de reporter, encore une fois, le problème des fonctionnaires surnuméraires. Incompréhensible et surtout intolérable, alors que le citoyen assiste, impuissant, au feu vert du gouvernement de procéder à des swaps sur les eurobonds arrivant à échéance en 2005, autrement dit à la perpétuation de la dette publique. Ce...