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Actualités - CHRONOLOGIE

JOURNÉE MONDIALE DU RÉFUGIÉ - La protection internationale, pierre angulaire du HCR Vingt millions de déracinés, dont 80 % de femmes, d’enfants et de personnes âgées, à la recherche d’un foyer

Ils sont aujourd’hui quelque 20 millions de civils à avoir fui leur pays d’origine de peur d’être persécutés à cause de leur race, de leur appartenance religieuse ou politique. Ils ont perdu leurs foyers, leurs emplois, leurs communautés et souvent leurs familles. Sous le thème « Trouver un chez-soi : refaire sa vie dans la sécurité et la dignité », les Nations unies célèbrent demain, dimanche 20 juin, la Journée mondiale du réfugié. Ces personnes déracinées, parmi lesquelles 80 % sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont placées sous la protection du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), office humanitaire et apolitique créé par décision de l’Assemblée générale des Nations unies en 1950. Deux fois lauréat du prix Nobel de la paix, en 1954 et 1981, le HCR s’est fixé trois missions principales : contribuer au règlement des conflits avant que les populations civiles en soient victimes ; trouver aux déplacés un pays d’asile et régler leurs problèmes par des solutions durables, c’est-à-dire les aider à prendre un nouveau tournant dans la vie. Cinq mille employés, répartis aujourd’hui dans plus de 120 pays, s’activent à préserver les droits humains des réfugiés et à s’assurer qu’aucun d’entre eux ne sera forcé à retourner dans un pays où il pourrait être persécuté ou opprimé. « Protection contre le refoulement », voilà en d’autres termes l’objectif primordial de cet office qui s’occupe de fournir des secours et des services sociaux à des millions de personnes. Au Liban, les réfugiés palestiniens étant pris en charge par l’Unrwa, c’est le HCR qui vient en aide aux 2 500 Irakiens, Somaliens ou encore Soudanais arrachés à leurs foyers et privés de leurs moyens de subsistance. «Ils ont trouvé un abri temporaire à Beyrouth, siège du bureau régional du Haut-Commissariat des réfugiés dirigé par M. Moustafa Djemali. En attendant de les rapatrier dans leur pays d’origine, si la situation le permet, ou de les intégrer dans un pays tiers, des dispositions sont prises pour subvenir à leurs besoins essentiels, à savoir l’alimentation, l’habitat, les services médicaux et l’éducation », explique un des responsables; M. Dominique Tohmé, ajoutant que les réfugiés ne constituent aucune menace. Ils ont besoin d’une assistance pour reprendre les rênes de la vie. La quasi-totalité d’entre eux désirent en fait retourner dans leur pays une fois que la situation se normalise. Mais, si, pour une raison ou une autre, ce retour s’avère irréalisable, «les réfugiés peuvent devenir une valeur sûre pour les communautés dans lesquelles ils se sont intégrés. En effet, bon nombre d’hommes politiques, d’hommes d’affaires, d’hommes de lettres, célèbres artistes, chercheurs et scientifiques, ont été des réfugiés à une certaine époque de leur vie». À la question de savoir quel est leur plus cher désir, la majorité des réfugiés a toujours répondu par ces termes : «Avoir un foyer», regagner leur chez-soi, leur pays, sinon en trouver un nouveau. Dans un cas comme dans l’autre, tous aspirent à la sécurité, à la chaleur, aux relations de bon voisinage, à l’autonomie et à la permanence. Voilà leur but. Il est également celui du HCR. En 55 ans, cet organisme international est venu en aide à plus de 50 millions de personnes déracinées par les conflits, contraintes d’abandonner leur maison et de fuir leur pays. Et encore, ce chiffre ne comprend pas les millions de civils qui ont fui durant les deux guerres mondiales. En signe de solidarité avec eux, les cérémonies de demain seront axées sur la sécurité et la dignité humaine. May MAKAREM
Ils sont aujourd’hui quelque 20 millions de civils à avoir fui leur pays d’origine de peur d’être persécutés à cause de leur race, de leur appartenance religieuse ou politique. Ils ont perdu leurs foyers, leurs emplois, leurs communautés et souvent leurs familles. Sous le thème « Trouver un chez-soi : refaire sa vie dans la sécurité et la dignité », les Nations unies...