Coopération - L’Ascame achève ses travaux Lahoud : Le Liban, plaque tournante du bassin méditerranéen

L’Ascame, c’est une ligue qui regroupe les 200 chambres de commerce et d’industrie, centrales ou provinciales, de 16 pays du pourtour méditerranéen. Son directoire, présidé par Jilani ben Moubarak, vient de tenir une assemblée générale à Beyrouth, à l’issue de laquelle les délégués, accompagnés de Adnan Kassar, président de la fédération libanaise, ont rendu visite au chef de l’État et au Premier ministre. Devant ses hôtes, le président Émile Lahoud a redit sa pleine confiance dans l’avenir de ce pays. En soulignant que les réalisations accomplies, sur le double plan national et arabe, ont constitué un tournant capital en ce qui a trait au rôle du Liban dans son environnement comme dans le monde. Il a mis l’accent sur l’importance d’une interaction de complémentarité positive dans les relations commerciales ou économiques qui lient les pays du bassin méditerranéen. Rappelant qu’il en a été ainsi dans les siècles passés, ce qui a permis aux nations de cette contrée d’être au cœur même de l’histoire, du progrès et de l’évolution de l’humanité. Le président Lahoud a invité les présents à œuvrer pour consolider ces liens, les élargir, les rendre encore plus efficients, afin de constituer ensemble un nœud d’une dynamique s’étendant à ces trois continents, l’Asie, l’Europe et l’Afrique, que baigne la mer commune. Pour le président Lahoud, il faut que la volonté d’avancer de concert se traduise par une planification rationnelle fondée sur l’interaction économique autant que sur le dialogue des cultures. En faisant fleurir le legs d’un riche patrimoine ancien diversifié, les pays méditerranéens peuvent mieux que quiconque faire un sort à l’inepte, la néfaste théorie dite du choc des civilisations. Le chef de l’État a répété que l’union fait la force et il a remercié M. Kassar pour les efforts déployés par les chambres de commerce en vue de dynamiser le rôle économique du pays. Il a conclu en promettant que le Liban restera la porte ouverte, la plaque tournante, le pont essentiel dans la contrée. Les délégués se sont ensuite rendus auprès du président Hariri. Le délégué espagnol (Chambre de Barcelone), Miguel Vals Masseda, a souligné le resserrement de la coopération entre les chambres adhérentes. Il a exprimé de l’espoir pour l’avenir du Liban, en louant le progrès économique accompli par ce pays. À l’issue de l’entrevue, M. Kassar a indiqué que l’assemblée de directoire regroupait les représentants de 13 pays : Algérie, Égypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Liban, Libye, Maroc, Serbie-et-Monténégro, Syrie, Tunisie, Turquie. La réunion à Beyrouth, a dit Adnane Kassar, certifie la confiance éprouvée à l’égard du Liban. Dont les progrès ont pu être constatés par les visiteurs. Les chambres ont vocation à démarcher les institutions de leurs pays respectifs pour des accords de partenariat économique multilatéraux. Leur action commune vise à promouvoir l’importance du pourtour méditerranéen dans le tableau économique, mais aussi culturel et mondial. Pour sa part, le président du directoire de l’Ascame, Jilani ben Moubarak, a rendu hommage aux dirigeants libanais, en particulier à l’attachement méditerranéen que manifeste le Premier ministre. Il a souligné que le Liban peut être considéré comme un trait d’union entre le Nord et le Sud. En rappelant que l’Ascame se propose d’assurer l’interaction des États méditerranéens pour qu’ils soient à pied d’égalité avec les grandes instances mondiales. Il a rappelé que c’est de cette contrée que sont nées les trois grandes religions monothéistes et tout ce qui a trait à la culture. Pour conclure en exprimant la profonde satisfaction de voir le Liban progresser de jour en jour.