Le chef du PSP reçu par Nasrallah Joumblatt : Nous ne pouvons pas voter contre le budget alors que nous avons 3 ministres au gouvernement

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’est entretenu hier avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au siège du secrétariat à Haret Hreik. Les deux hommes ont évoqué moult sujets locaux, dont les élections municipales à venir. « Le but du PSP dans le cadre de ces municipales est de parrainer l’entente, là où il est possible de le faire, comme à Komatiyé, Kayfoun ou Joune », a indiqué le seigneur de Moukhtara au sortir de son entretien. Assurant qu’il était constamment soucieux de préserver la ligne politique et les projets développementaux lorsqu’il tisse ses alliances, Walid Joumblatt a regretté que le président de la municipalité ne soit pas directement élu par le peuple. Interrogé sur le « oui » de son bloc parlementaire lors du vote du budget 2004 avant-hier place de l’Étoile, il a souligné qu’il était inenvisageable « de se poignarder soi-même », rappelant la présence de trois ministres du PSP au sein du gouvernement Hariri. « Il est vrai que la confiance dans le budget a été rachitique, mais cela est directement lié à la manière grâce à laquelle nous pouvons redynamiser le travail du gouvernement, en finir avec les conflits marginaux, assurer un minimum de discipline dans les ministères et garantir l’application de Taëf », a ajouté Walid bey. Enfin, au sujet de l’Irak, le député du Chouf a tenu à adresser un message à Massoud Barzani, « qui soutient que ce qui s’est passé à Falloujah est un acte barbare. C’est sûr, nous condamnons les exactions commises, mais la guerre, c’est la guerre. Je rappelle à M. Barazni que ceux qui ont subi ces exactions-là sont des mercenaires, et tous les médias du monde soulignent la présence de dizaines de milliers de mercenaires en Irak, qui violent ce qu’il y a de plus sacré, qui emprisonnent et qui assassinent. Je lui rappelle également que les Kurdes ne pourront pas ne pas rejoindre l’ensemble des Irakiens dans leur intifada. Quant à ceux qui continuent de regretter l’ancien régime, qu’ils se souviennent que cet ancien régime est terminé, que Saddam (Hussein) est en prison... La route est évidemment longue, mais c’est le seul moyen d’en finir avec l’occupation, en Irak comme en Palestine », a conclu Walid Joumblatt.