VIE POLITIQUE - Conseil des ministres au pas de charge, hier Lahoud persiste et signe : « Sans moi, la dette aurait atteint 50 milliards de dollars »

Le Conseil des ministres a tenu hier la réunion la plus courte de son histoire, l’examen d’un ordre du jour de 35 points et les échanges de vœux et d’informations n’ayant pas pris plus qu’une demi-heure. Trêve politique oblige. Celle-ci reste en effet de rigueur. Mais par contre, sur le front Baabda-Koraytem, c’est un calme précaire qui prévaut. Les chefs de l’État, le général Émile Lahoud, et du gouvernement, Rafic Hariri, maintiennent chacun les positions qui ont récemment envenimé leurs rapports. M. Hariri a réaffirmé que le budget creux, voté mercredi, est le fruit de la situation politique qui prévaut dans le pays, au moment où le général Lahoud, revenant à la charge, soutient, dans une interview à paraître aujourd’hui dans al-Afkar, qu’il n’a pas réalisé les réformes qu’il souhaitait parce qu’il n’a pas bénéficié de la coopération qu’il escomptait, et que sans ses interventions permanentes, la dette publique aurait atteint les 50 milliards de dollars.