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PHOTOS - « Objectif Paris », jusqu’au 26 juin, à la crypte de l’église Saint-Joseph (USJ) La Ville lumière, de 1900 à nos jours, immortalisée par les plus grands

Dans le cadre de « La France expose », la Mission culturelle française présente, à la crypte de l’église Saint-Joseph, jusqu’au 26 juin, « Objectif Paris ». Produite par la Direction des affaires culturelles de la ville de Paris, cette exposition donne à voir 88 clichés (en second tirage) signés des plus grands noms de la photo du XXe siècle. Une sélection, issue de 5 grandes collections publiques (Bibliothèque historique de la ville de Paris, musée Carnavalet, Musée d’art moderne, Maison européenne de la photographie et le Fonds municipal d’art contemporain), qui s’attache à montrer l’évolution des techniques photographiques de 1900 à nos jours, ainsi que les transformations de la ville qui a vu naître la photographie. Le parcours s’ouvre donc sur les feux d’artifice, qui inaugurent, au-dessus de la tour Eiffel, l’Exposition universelle de 1900 (tirage argentique moderne d’après phototypie originale), et se termine en l’an 2000, avec les photos couleurs de la fête du millénaire devant Beaubourg, immortalisées par le fameux William Klein. Entre ces deux fêtes, cent ans de vie parisienne retracés au fil des images d’André Kertész (l’un des premiers utilisateurs de l’appareil portatif, et dont les clichés sont assez avant-gardistes), de Brassaï (qui traite du Paris nocturne de manière très onirique), de Robert Doisneau (chef de file de la photographie humaniste), d’Henri Cartier-Bresson (empreintes de sensibilité humaine et affective), de Marc Riboud (au regard social saupoudré de légèreté), de Jean-Loup Sieff (qui capte si bien l’esprit parisien), ou encore de William Klein (ex-photographe à Vogue, réputé pour ses contrastes agressifs et ses audaces esthétiques, à l’instar des négatifs agrandis, retravaillés et peints, qui font partie de la présente exposition)... Parallèles à cinquante ans d’intervalle Disposés par thèmes plutôt que par ordre chronologique, les tableaux accrochés jouent tantôt le jeu des séries (celles des fenêtres par exemple, des ponts, des structures métalliques, des quais ou encore des tranches de vie), tantôt celui des parallèles entre les modes de représentation. Dans ce registre, tout un pan de mur est dédié aux correspondances entre les daguerréotypes des années vingt d’Étienne Atget (en fait des tirages argentiques modernes d’après épreuves d’époque sur papier albuminé mat) et les photographies récentes de la fin des années quatre-vingt-dix d’un même lieu. Un même coin de rue ou de quartier, une même façade, fixés à quelque cinquante ans d’intervalle, racontent les transformations, parfois radicales, souvent à peine perceptibles, du visage de la plus célèbre capitale au monde. Paris sera toujours Paris, comme le dit la chanson... De l’architecture vers l’homme L’évolution du procédé photographique se dessine quant à elle à travers des ruptures techniques et esthétiques. L’image du début du siècle est fragmentaire, sombre, figée, avec des contrastes peu appuyés. Elle donne la priorité, en extérieur, à l’architecture et aux paysages. D’un Boulevard sous la neige, avec ses calèches et ses espaces vides, on passe progressivement à des vues d’artères, de façades, de sites, où pointent les silhouettes de l’élément humain. Petit à petit, la photographie se rapproche des gens dans la rue. Elle commence à entrer dans leur vie quotidienne. On les voit dans les lieux publics, les bals musette, on les voit courir, marcher... Le photographe commence à faire des effets. Le procédé évolue ensuite en gros plans, éclairages contrastés, prises de vues en plongée. Puis avec Doisneau, Cartier-Bresson, Jean-Loup Sieff, l’image devient humaniste. Avec souvent une ironie tendre, elle montre la vie telle qu’elle est, exprime des sentiments... L’objectif de la photographie des années soixante-dix semble évoluer vers le témoignage social. Elle fixe en couleurs l’évolution des mœurs. Tandis que les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix seront celles du glamour, du design et de la mode. La photographie devient de plus en plus agressive, créatrice, artistique et, enfin, abstraite. Bref, une exposition qui renvoie à tous les symboles de Paris: Ville lumière, ville romantique, capitale de la mode... Une agréable plongée dans les «clichés» parisiens. Zéna ZALZAL
Dans le cadre de « La France expose », la Mission culturelle française présente, à la crypte de l’église Saint-Joseph, jusqu’au 26 juin, « Objectif Paris ». Produite par la Direction des affaires culturelles de la ville de Paris, cette exposition donne à voir 88 clichés (en second tirage) signés des plus grands noms de la photo du XXe siècle.

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