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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Le patriarche maronite s’est rendu hier au couvent de Kfifane Sfeir : Nous appartenons à cette terre, et notre place n’est pas à l’étranger

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a appelé hier les Libanais à s’enraciner dans leur patrie. « Nous appartenons à cette terre, et notre place n’est pas à l’étranger », a-t-il dit. Le cardinal Sfeir a tenu ces propos dans des circonstances très spéciales, à l’occasion de l’hommage qu’il a tenu à rendre au nouveau saint Nehmetallah Hardini, en se rendant au couvent de Kfifane. Accompagné des évêques Chucrallah Harb et Roland Abou Jaoudé, il a traversé plusieurs villages et localités avant d’arriver à sa destination finale. Le patriarche maronite s’est d’abord arrêté à Thoum où l’a notamment accueilli l’évêque de Batroun, Boulos Émile Saadé, le curé de la paroisse ainsi qu’une foule de fidèles. Après avoir inauguré la nouvelle salle de la paroisse, Mgr Sfeir a quitté Thoum pour se rendre à Rachana. Tout au long de la route, des arcs de triomphe improvisés pour la circonstance, des calicots de bienvenue, des drapeaux aux couleurs du Liban, de Bkerké et du Vatican. Prenant la parole à cette occasion, le patriarche a notamment déclaré : « Nous vous remercions pour cet accueil. Nous allons au couvent de Kfifane pour rendre grâce à Dieu car un nouveau saint a germé de notre terre. » Et de poursuivre : « Ne dites pas que nous ne sommes pas riches. Vous êtes riches, car la richesse ne consiste pas à amasser l’argent éphémère. Être riche, c’est faire la volonté de Dieu, et c’est ce qu’ont prouvé les saints qui ont germé dans notre terre », a-t-il ajouté. Après deux autres escales à Smar Jbeil et Jrane, le cardinal maronite est enfin arrivé à Kfifane où l’attendaient notamment Élie Obeid, représentant son frère, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, ainsi que les députés Boutros Harb, Sayed Akl, Nazem Khoury, César Mouawad, Farid Makari, Nehmetallah Abinasr et Abbas Hachem. Le patriarche Sfeir a concélébré une messe dans le couvent de Kfifane avec le supérieur de l’Ordre libanais des moines maronites, l’abbé Athanassios Jalkh, et avec un certain nombre de ses évêques. Dans son homélie, Mgr Sfeir a rappelé que Nehmetallah Hardini avait vécu durant une période trouble dans l’histoire du Liban, sous la domination ottomane, et sous le règne de l’émir Béchir, qui s’était allié avec Ibrahim Pacha. « Les impôts pesaient alors sur les gens – rien de nouveau sous le soleil – et l’on assistait à un début de révolte, que certains États étrangers attisaient, et qui a abouti aux fameux massacres de 1860. » Après la messe, le patriarche a visité le couvent, où des travaux de réfection ont été réalisés. Puis il a coupé le cordon inaugural du musée Hardini créé à l’occasion de sa récente canonisation. Mgr Sfeir a déjeuné avant de regagner Bkerké.
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a appelé hier les Libanais à s’enraciner dans leur patrie. « Nous appartenons à cette terre, et notre place n’est pas à l’étranger », a-t-il dit.
Le cardinal Sfeir a tenu ces propos dans des circonstances très spéciales, à l’occasion de l’hommage qu’il a tenu à rendre au nouveau saint Nehmetallah Hardini, en se rendant au...