Le ministre d’État rend hommage au « triptyque Nasrallah-Berry-Ghazalé » Kanso : Je suis pour la prorogation et la reconduction

Le chef de la section libanaise du parti Baas, le ministre d’État Assem Kanso, s’est prononcé « personnellement » en faveur de « la prorogation et de la reconduction », estimant cependant que le timing n’était pas du tout opportun pour évoquer ce sujet. M. Kanso, qui a tenu une conférence dans la Békaa en présence du conseil municipal de Baalbeck, a évoqué les résultats des municipales à l’échelle du Liban tout entier. « Il s’agit d’une victoire pour la ligne nationale alliée à la Syrie-sœur, qui met en évidence le rôle vital et exceptionnel de cette dernière au niveau de la consolidation de l’unité nationale libanaise », a-t-il estimé. Le député a affirmé que le parti Baas, qui « a totalisé le plus grand nombre de victoires au plan national – 95 municipalités » –, offrait cette victoire au président syrien Bachar el-Assad. Selon lui, le parti a remporté 37 municipalités dans les deux Békaas, Est et Ouest, 17 à Baalbeck et dans la Békaa du Nord, 10 à Tripoli et dans le Nord, 48 dans le Akkar et 20 au Liban-Sud. M. Kanso a par ailleurs exprimé sa satisfaction à la suite de la réunion entre le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, chez le chef des services de renseignements syriens, Rustom Ghazalé, à Chtaura. Il a indiqué que cela permettait de garantir « la stabilité au niveau de l’action politique dans le pays ». « Ils se sont retrouvés, non pas dans un endroit public, mais au domicile du général Rustom Ghazalé. Cette rencontre a une dimension politique importante, et nous avons besoin d’un tel consensus. Chaque personne qui désire donner une impulsion à l’action nationale doit œuvrer en faveur du consensus, de l’entente et de la coordination. Quant à celui qui veut faire de l’opposition, qu’il la fasse tout seul. Nous n’allons pas courir derrière ceux qui se sont positionnés hors de ce triptyque », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Je suis en faveur de la prorogation et de la reconduction. Pourtant, il n’y a rien de nouveau concernant l’amendement de l’article 47 de la Constitution à la Chambre ou au Conseil des ministres. Nous estimons qu’il est trop tôt pour parler de cette affaire ». « Mais la ligne générale et les signaux généraux sont évidents », a-t-il ajouté, évoquant les idées de reconduction et de « stabilité d’un pays comme le Liban, voisin d’Israël ». « Certains tentent de pousser la Syrie, qui est le parrain de l’unité nationale libanaise, à bout, et de démembrer le front national », a-t-il précisé, dénonçant ceux qui s’opposent à MM. Berry, Nasrallah et Ghazalé ,et qui « ne jouent pas franc jeu ». Estimant que « nous avons besoin de tous ceux qui ont parrainé la sécurité nationale, Rafic Hariri inclus », M. Kanso a plaidé en faveur d’une « scène nationale unie face aux dangers américano-israéliens ». « L’accord qui a été conclu entre MM. Berry et Nasrallah chez le général Ghazalé était un signe important. Nous ne tenterons pas de retenir celui qui désire s’exclure de ce triptyque. Il sera dès lors considéré comme l’un de ceux qui parient sur autre chose que la coalition nationale, la Syrie résistante, les échéances nationales, la protection de la Résistance et de l’armée, et les constantes », a-t-il indiqué. Interrogé enfin sur le discours tenu par le président Hariri en Bulgarie, il a répondu: « Il aurait mieux valu qu’il ne s’exprime pas en Bulgarie, d’autant que nous sommes sur le point d’établir une alliance avec l’Union européenne. Il aurait mieux valu qu’il n’offre pas une telle image d’un lavage de linge sale. Il a exprimé son point de vue, selon lequel il n’appuie pas la reconduction et la prorogation. Mais l’on court un grand danger, et il faut en prendre conscience. Nous avons besoin du président Hariri. Mais si quelqu’un désire le positionner ailleurs, nul ne le retiendra. Et s’il se sent concerné par une bataille au sein de l’opposition, qu’il aille la rejoindre, lui ou un autre ».