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Actualités - CHRONOLOGIE

Le complot, prétendument fomenté par Kadhafi, avait été révélé par le « New York Times » Ryad s’abstient de commenter la tentative libyenne d’assassinat visant le prince Abdallah

L’Arabie saoudite n’avait pas encore officiellement commenté hier les révélations sur un projet libyen d’assassiner son prince héritier, mais les médias locaux, qui reflètent l’opinion du pouvoir, ont largement repris ces informations et dénoncé « l’ingratitude » du colonel Kadhafi. La télévision d’État a donné le ton dès jeudi soir en rapportant, dans les détails, l’article du New York Times (NYT) selon lequel Mouammar Kadhafi avait prévu en 2003 de faire tuer dans un attentat le prince héritier Abdallah ben Abdel Aziz, qui dirige de facto le royaume. Le président américain George W. Bush a indiqué que Washington enquêtait sur l’information, que Tripoli a démentie. Le NYT a précisé que deux personnes présumées impliquées dans le complot étaient détenues aux États-Unis et en Arabie, et que Washington, Ryad et Londres enquêtaient sur l’affaire. Le quotidien arabe al-Hayat, à capitaux saoudiens et édité à Londres, a rapporté hier que l’Arabie détenait deux Libyens impliqués dans l’affaire et extradés par l’Égypte, ainsi qu’un Egyptien recruté par Tripoli pour « assassiner une éminente personnalité saoudienne ». Il a ajouté que deux responsables libyens avaient visité l’Arabie en février pour discuter de l’affaire. Selon al-Hayat, le roi Abdallah II de Jordanie avait transmis en avril un message du colonel Kadhafi au prince héritier saoudien, mais un responsable saoudien a alors dit : « Pas de médiation. Les Libyens doivent avant tout faire des excuses, et on verra ensuite pour une médiation. » Le quotidien saoudien al-Watan a indiqué que Saad al-Faqih et Mohammed al-Massari, des opposants saoudiens basés à Londres, avaient fourni les noms « de terroristes préparés pour mener une opération contre 1 M USD chacun ». Dans son éditorial, le quotidien al-Riyadh accuse Mouammar Kadhafi d’« ingratitude » envers l’Arabie, qui, avec l’Afrique du Sud, avait mis au point un plan ayant conduit à la suspension des sanctions que l’Onu imposait à la Libye pour l’attentat de Lockerbie en 1988. Mais c’est par des complots que le dirigeant libyen récompense l’Arabie pour « l’avoir sorti de son isolement international », déplore le quotidien al-Iqtissadiya.
L’Arabie saoudite n’avait pas encore officiellement commenté hier les révélations sur un projet libyen d’assassiner son prince héritier, mais les médias locaux, qui reflètent l’opinion du pouvoir, ont largement repris ces informations et dénoncé « l’ingratitude » du colonel Kadhafi.
La télévision d’État a donné le ton dès jeudi soir en rapportant, dans les...