AIB - Plus de menace de paralysie totale Les contrôleurs aériens renoncent à leur grève

«L’impensable » ne se produira pas. L’AIB ne sera pas paralysé par une grève des contrôleurs aériens. Comme on pouvait le prévoir depuis mardi, ces derniers sont revenus à de meilleurs sentiments et ont renoncé à leur intention de se mettre en grève, à partir de vendredi et pour cinq jours, soit toute la durée du congé officiel de Pâques. La décision des aiguilleurs du ciel a suivi une réunion au bureau du directeur de l’Aviation civile, Hamdi Chok, en présence notamment du président et des membres de la commission parlementaire des Transports, Mohammed Kabbani, Henri Hélou et Wagih Baarini. La décision a été suivie d’une tournée sur les lieux de travail des contrôleurs. Prenant la parole à l’issue de cette réunion, le député Mohammed Kabbani s’est félicité d’une décision qui est le fruit de 24 heures de contacts et de débats. Le député a déclaré avoir obtenu « l’accord de principe » du Premier ministre et du ministre des Finances, pour la satisfaction « dans la mesure du possible » des demandes des contrôleurs. M. Kabbani a répété que le travail des contrôleurs, au nombre de 33, sur un organigramme prévoyant 107 postes, est si exigeant qu’ils ne sont pas en mesure de prendre des congés, puisqu’ils n’ont pas de remplaçants et que leur travail très délicat s’effectue dans des conditions très difficiles. Au nombre des revendications des contrôleurs, une indemnité de spécialisation de 50 %, une comptabilisation horaire stricte des congés, de sorte qu’un congé de 6 heures ne soit pas comptabilisé comme un congé de 24 heures, une appréciation des heures de travail de remplacement des absents, etc. Le directeur général de l’Aviation civile devait être encore plus réservé sur la satisfaction de toutes les revendications des contrôleurs. Dans sa déclaration, il a répété que seules « certaines demandes » seront satisfaites « dans la mesure du possible ». Pourquoi a-t-il fallu une menace de grève pour satisfaire ces revendications, a-t-on demandé au président de la commission des TP, qui a répondu que ce n’est pas à lui qu’il faut poser cette question. Et d’ajouter que des réunions se tiendront pour examiner aussi les demandes des autres services de l’Aviation civile (communications aériennes, services météo et l’entretien, soit environ 130 fonctionnaires).